Quartier Gare : près de 60 arrestations, mais une récidive en hausse

Près de 60 arrestations en lien avec la drogue ont eu lieu en trois mois dans le quartier Gare de la capitale, apprend-on ce vendredi 11 octobre. Des arrestations qui n’empêchent pas la récidive.

Une police, plus visible et plus nombreuse, aurait-elle un effet dissuasif sur le trafic de drogue ? Après avoir lu dans nos colonnes l’interview du directeur général de la police grand-ducale, Pascal Peters, le député Laurent Mosar (CSV) a voulu obtenir des données chiffrées sur la criminalité liée au trafic de drogue dans le quartier Gare.

«Au cours des 3 derniers mois (de juillet à septembre), lui a répondu le ministre des Affaires intérieures, Léon Gloden, 59 arrestations ont été réalisées dans le quartier Gare». Et si l’on compare à l’année dernière, «les interpellations sont passées de 37 à 59». Autre chiffre : «du début de l’année jusqu’au 24 septembre, 105 arrestations pour trafic de drogue ont eu lieu dans les environs du quartier de Gare, c’est-à-dire Hollerich, Bonnevoie et Centre Hamilius, ainsi que dans le quartier Gare lui-même», complète le ministre.

Par contre, le taux de récidive est en hausse : «après avoir analysé les interpellations des deux derniers mois, le taux de récidive (des personnes ayant déjà été arrêtées au moins une fois au cours des 18 derniers mois) est pratiquement de 50 %».

Des chiffres qui tendent à confirmer l’analyse de Pascal Peters : la police «arrive à apaiser les tensions dans un quartier lorsqu’(elle) voit que ce trafic s’installe trop», mais sa présence fait se déplacer le trafic ailleurs. Les forces de l’ordre ne sont «qu’un élément du puzzle» pour résoudre la problématique de la criminalité liée au trafic de drogue.