Moselle : la Chouette d’or trouvée à Dabo ?

La Chouette d’or a été trouvée. Un coup de tonnerre pour la communauté des chouetteurs qui a arpenté Dabo de long en large pendant trente ans.

«Il y avait du monde aux Bornes Saint-Martin hier soir», commente un passionné de chasse aux trésors de Dabo, après l’officialisation de la découverte. La Chouette d’or et Dabo, c’est une histoire de trente ans. Le rocher a toujours été l’une des pistes les plus sérieuses envisagées par les participants à cette chasse au trésor lancée en 1993 par Max Valentin.

De multiples rebondissements ont animé la communauté de joueurs et certains ont toujours privilégié la piste de Dabo , les Daboistes. Ils ont retrouvé sur place la référence à un navire perché (le rocher) mais aussi les sentinelles (les bornes Saint-Martin), les aigles du blason des comtes de Linange, ou encore la spirale reconnue comme la route menant au Rocher.

200 000 personnes se sont lancées dans cette quête depuis ses débuts. Au plus fort de l’intrigue, d’innombrables chercheurs attirés par le gain de 150 000 euros se sont déplacés autour du Rocher et ont creusé le sol jusqu’en forêt dans l’espoir de valider leur théorie.

«Il y en avait moins ces derniers temps, mais nous avions encore des passionnés, remarque Fabrice Burgatt, directeur de l’office du tourisme du pays de Phalsbourg. Le phénomène s’était bien calmé. Il y avait encore des gens qui creusaient, mais ils étaient plus respectueux de l’environnement et ils rebouchaient ensuite». Les Bornes Saint-Martin ou encore le menhir Sattelfels et la Table des Géants ont intrigué beaucoup de monde.

D’autres jeux ont été lancés depuis à Dabo. Une autre chasse, celle du Trésor de Dabo, est toujours en cours. «Quand nous avons proposé un escape game sur le site du Rocher, un chasseur de la Chouette d’or est venu lors d’une permanence, se souvient Fabrice Burgatt. C’était un Alsacien qui avait consacré la moitié de sa vie à la chouette. Il était persuadé qu’elle se trouvait en forêt domaniale!»

La contremarque ayant été trouvée, l’office de tourisme s’attend à un regain d’intérêt des joueurs, curieux de savoir où elle était enterrée durant toutes ces années. «Toutes les personnes qui se sont investies dans sa recherche seront intéressées, suppose Fabrice Burgatt. Si c’est à Dabo, nous pourrions imaginer un aménagement pour marquer le coup. Tout dépend où cela se situerait. L’idéal serait que ce soit à proximité d’un chemin de randonnée, car cela peut générer du flux. En tout cas, ce jeu a apporté une belle notoriété à Dabo.»