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[Cyclisme] Les moyens de surprendre


Bob Jungels se présente en bonne condition pour ces Mondiaux de Zurich. (Photo : anouk flesch)

Chez les hommes, le Luxembourg n’a que quatre représentants pour les championnats du monde de Zurich. Mais certains arguments.

Ce n’est pas la peine d’aller chercher dans les archives de grandes performances des coureurs luxembourgeois dans les Mondiaux élite durant ces dernières années. Depuis la quatrième place de Frank Schleck à Stuttgart en 2007, Kevin Geniets a juste toqué à la porte du top 20 en 2022, à Wollongong, au terme d’une course très offensive, en Australie, du Luxembourgeois.

Aucun coureur sélectionné n’a pu finir l’an passé à Glasgow. Pas plus qu’à Louvain en 2021, Imola en 2020, Harrogate en 2019, Innsbruck en 2018, Doha en 2016 ou encore Richmond en 2015. Et en 2017 à Bergen, Bob Jungels avait terminé à la 71e place alors que Jempy Drucker finissait au 132e et dernier rang. On pourrait continuer comme ça jusqu’à 2007…

Bref, dans l’histoire récente des Mondiaux, tout reste à écrire pour les coureurs luxembourgeois qui partiront cette fois-ci à quatre coureurs. Alors bien sûr, on ne va pas tirer de plans sur la comète, le rendez-vous annuel étant avant tout une affaire de grandes nations puisque bien souvent, mais pas toujours, le nombre fait la loi.

Dans un contexte où les favoris ont clairement annoncé la couleur, quelle stratégie adopter? «On va essayer de garder le plus frais de nos quatre coureurs dans le peloton. Il y a quatre nations qui seront favorites. Les Pays-Bas avec Mathieu Van der Poel, la Belgique avec Remco Evenepoel, la Slovénie avec Tadej Pogacar et la Suisse avec Marc Hirschi. C’est sûr que si nous attendons une attaque de Pogacar, alors ce sera trop tard. Je vais demander à l’équipe d’être présente dans les coups importants. Ce serait bien que le meilleur coureur luxembourgeois dimanche puisse se retrouver devant lorsque le bon coup partira avant la grande attaque des favoris», répond Jempy Drucker.

Bob Jungels s’est bien préparé

Luc Wirtgen, qui était à Wollongong voici deux ans, est du même avis. «Quand les favoris vont attaquer, on sait très bien qu’on ne pourra pas suivre, donc il faudra essayer de devancer ce moment-là», assure-t-il à son tour. Kevin Geniets aimerait se retrouver dans ce fameux coup d’avance. «C’est vrai, répond-il. La forme est bonne et j’aimerais faire comme en Australie, prendre un coup d’avance, sinon je ne pourrai pas y aller. Ne pas seulement être suiveur, être acteur, car si on attend que Pogacar attaque, il y en a beaucoup qui connaissent la suite. On sera nombreux à essayer d’attaquer plus tôt. Le parcours va être hyper dur. Dans le cyclisme, si tu as de bonnes jambes, tu peux faire un truc. Si tu n’as pas de bonnes jambes, c’est impossible. Le niveau est tellement élevé.»

L’autre carte luxembourgeoise sera Bob Jungels. Il n’a jamais réussi dans les championnats du monde de course en ligne. Mais l’ancien vainqueur de Liège-Bastogne-Liège et de Kuurne-Bruxelles-Kuurne, lauréat d’une étape du Tour et du Giro, sait comment briller dans une course d’un jour. Sur le récent Tour de Luxembourg, il s’est mué en parfait capitaine de route pour les jeunes espoirs de la sélection nationale. «J’ai bien préparé ces Mondiaux. Maintenant, j’espère que ça ira le week-end prochain et que les jambes répondront présent, mais je pense avoir tout faire pour», indique-t-il.

De son côté, Michel Ries découvre les Mondiaux. Il dresse le même constat que ses compatriotes : «J’espère avoir de bonnes sensations. J’espère qu’on fera une belle course d’équipe avec un coureur qui sera placé dans le final pour une bonne place. J’imagine qu’on essaiera d’avoir un coup d’avance avant que les favoris ne se mettent en route. On verra plus tard. Le final commence de plus en plus tôt, alors si cela se trouve, cela bougera à 120, 150 kilomètres de l’arrivée, sait-on jamais!»