Trois Luxembourgeoises sont au départ de la course femmes des championnats du monde ce samedi à Zurich.
Alors qu’elle va s’élancer dans ses onzièmes championnats du monde sur route, Christine Majerus ne se berce d’aucune illusion sur le très sélectif parcours de Zurich qu’elle redoute pour le connaître parfaitement puisqu’elle nous le rappelait, elle a étudié un an dans la ville suisse. On l’a vu chez les juniors et les espoirs, le circuit est extrêmement rugueux, très, très difficile. De surcroît, comme ce samedi où les conditions climatiques s’annoncent carrément encore plus terribles que ces deux derniers jours. Une pluie constante. Des températures maximales de 11 °C.
«Il y a des parties très raides qui ne me conviennent pas du tout. Cela restera un circuit pour grimpeurs», prévient Christine Majerus dont le meilleur résultat dans des Mondiaux de course en ligne reste sa sixième place en 2017 à Bergen (Norvège).
C’est à la demande des dirigeants de la fédération luxembourgeoise de cyclisme (FSCL) que Christine Majerus a convenu d’accepter une dernière mission avec la sélection nationale alors qu’elle pensait clore ce long chapitre avec sa dixième place lors des derniers championnats d’Europe, voici deux semaines à Hasselt.
Marie Schreiber en espoirs
«C’est vrai que j’avais déjà pris ma décision de ne pas y participer (à ces championnats du monde de Zurich) au vu de la difficulté du parcours. Je suis quelqu’un qui aime bien me présenter dans les grands évènements avec des objectifs sportifs, que ce soit pour les championnats d’Europe ou des championnats du monde. C’est compliqué d’aller à Zurich avec l’ambition de faire un résultat qui mérite d’être appelé résultat. Mais les responsables de la fédération m’ont demandé de venir pour le groupe et pour être trois filles au départ. On ne sait jamais… Mais je suis réaliste, je sais que ma forme n’est plus la même qu’il y a un ou deux mois. Peut-être que cela me permettra d’envisager la course différemment. Je ne m’attends pas à faire un super résultat à Zurich. Si ce n’est faire mes derniers Mondiaux avec la fédération et terminer l’aventure dont ils faisaient partie également. C’est ça l’idée», rappelle-t-elle.
Pas question pour autant d’y aller à reculons. «Si j’arrête, c’est que je suis hors délai ou qu’on m’a sortie du circuit. Toutes les courses, j’ai à cœur de les terminer en dépit du résultat. Ce serait bête de dire que j’y vais juste pour terminer ma carrière. J’irai pour faire de mon mieux», conclut Christine Majerus qui fera équipe avec Nina Berton et Marie Schreiber.
Cette dernière, 4e du chrono chez les espoirs, sera de nouveau candidate au podium chez les U23 pour ses derniers Mondiaux sur route dans cette catégorie. L’apport de Christine Majerus à ses côtés pourrait être utile.