Post Luxembourg a organisé un jobday pour trouver des porteurs de journaux. Un métier difficile et peu connu dont l’entreprise a grandement besoin.
Voilà un métier peu commun. Les porteurs de journaux travaillent dans l’ombre. Et pourtant, c’est bien eux qui amènent aux lecteurs leur journal du matin. Munis de leur chariot jaune estampillé Post Luxembourg, ces travailleurs nocturnes font le tour des villes pour déposer dans les boîtes aux lettres les différents titres papier du pays. Leurs journées commencent entre 2 h 30 et 2 h 45 au centre de distribution. Là-bas, ils récupèrent leurs fameux chariots, préparés en amont par des agents. Ils n’ont plus qu’à compter les 400 à 450 journaux et à les charger dans la voiture de livraison avant de partir en tournée. Sur leur trajet, les porteurs de journaux suivent une liste établie par les éditeurs. Dessus, les adresses et abonnements des clients sont établis dans l’ordre de livraison. C’est seulement une fois arrivés au bout de la liste qu’ils peuvent revenir au centre, signaler s’il y a eu des soucis et finir leur journée de travail entre 6 h 30 et 6 h 45. Et tout ce processus se répète six jours sur sept, qu’il vente, pleuve ou neige.
Le métier de porteur de journaux est donc bien distinct de celui du facteur. La grande différence? L’heure de tournée. «Les éditeurs de journaux veulent que les gens aient le journal avant 6 h 30 et leur café du matin», explique Brigitte Teodoro, préposée du centre de distribution de Bettembourg. Ces horaires, c’est aussi ce qui rend ce métier difficile. «C’est un métier physique et dur, les horaires demandent de réorganiser sa vie et son rythme du travail», ajoute Alexandre Carricondo, responsable du recrutement. Un métier éprouvant, certes, mais dont Post a continuellement besoin. C’est pourquoi le groupe met régulièrement en place des jobdays, comme c’était le cas hier au centre de distribution à la Cloche d’or. «Ils nous permettent de recruter beaucoup de candidats en même temps et c’est également plus vendeur», souligne le responsable.
Cela fait déjà des années que l’entreprise organise des jobdays pour recruter ses facteurs. Pour les porteurs de journaux, il s’agit seulement de la troisième édition. «Depuis le début d’année, nous avons déjà recruté 24 porteurs!» Mais la demande est plus forte que pour les facteurs. «Le problème, c’est que les jeunes ont tendance à rester moins longtemps en poste que les plus âgés», constate Brigitte Teodoro.
Toute une journée dédiée au recrutement
Il y a de ça un mois, Post avait publié l’annonce du jobday pour les porteurs de journaux sur son site. L’entreprise avait reçu 250 candidatures. Seulement une quarantaine de candidats avaient été sélectionnés pour y participer. Le jour J, 26 personnes étaient présentes. «Ce n’est jamais suffisant, on en veut toujours plus», sourit Alexandre Carricondo. La journée a commencé à 8 h avec une présentation d’une quarantaine de minutes sur l’histoire et les métiers de l’entreprise. Les participants ont ensuite passé un test sur leur smartphone : points sur la présentation, culture générale, code de la route, logique ou encore linguistique… Les questions étaient multiples. Le but étant de sélectionner les candidats les plus prometteurs. «Nous allons recevoir tous les candidats en entretiens individuels, même ceux qui n’ont pas été sélectionnés pour la suite pour leur expliquer pourquoi.»
Pour décider des candidats retenus pour le travail, les recruteurs recherchent différents critères : «Ce qui est important, c’est la motivation par rapport au poste, le sens de l’orientation, l’autonomie et la proactivité, les compétences linguistiques, mais aussi le permis de conduire», énumère Alexandre Carricondo. Les personnes retenues passeront une journée d’essai auprès d’un porteur de journal. Ce dernier fera son retour final aux recruteurs, qui décideront définitivement de l’embauche ou non. Les embauchés seront répartis dans les neuf centres de distribution régionaux.
Mais avant cela, les participants ont eu le droit de visiter le centre de distribution de la Cloche d’or. Ils ont pu y découvrir les différentes salles de tri et de préparation des courriers et colis, recevoir des explications sur tout le fonctionnement et découvrir le parking souterrain où les voitures de Post sont garées.