Fin août, des femmes se sont vu refuser l’accès à la baignade de la piscine extérieure de Remich, en raison du port d’un burkini. Nancy Arendt, députée (CSV) a demandé des explications au gouvernement.
Le 27 août dernier, un maître nageur de la piscine municipale de Remich a refusé l’accès à la baignade à plusieurs femmes qui portaient un burkini. Au Luxembourg, le règlement sur les tenues autorisées dans les piscines municipales ne dépendent pas d’une loi nationale. Ce choix est, en effet, laissé aux communes.
Quand on regarde plus en détail, le règlement de la piscine de Remich, le burkini n’est à aucun moment mentionné. Contrairement aux shorts et bermudas qui sont totalement et explicitement interdits. Taina Bofferding et Paulette Lenert, anciennes ministres de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Santé, expliquaient, il y a deux ans, au moment du premier scandale du burkini au Grand-Duché, très bien cette situation :
«Les communes, dans leur compétence d’assurer l’ordre public, peuvent édicter des règlements qui, entre autres, doivent garantir la sécurité et l’hygiène. Le port du burkini dans une piscine ne représentant pas de risque pour la sécurité ou l’hygiène, il n’y a aucune raison objective pour qu’une commune l’interdise», soulignaient-elles à l’époque.
Pas de projet national sur le port du burkini
Interrogé par la députée Nancy Arendt (CSV) sur cette question, le ministre des Sports, Georges Mischo, a donné la position du gouvernement sur le port du burkini. « Les organismes responsables révisent régulièrement la réglementation en vigueur sur les piscines publiques pour s’assurer qu’elle répond à la fois aux exigences d’hygiène et aux principes de santé et de sécurité publique. Actuellement, il n’existe pas de projets concrets, de réglementations nationales concernant le port de maillots de bain tels que les burkinis ».
Georges Mischo indique « qu’aucune interdiction du burkini » ne sera pas prononcée « tant que celui-ci ne présente pas de risque pour la sécurité et l’hygiène ».