Dans un communiqué publié ce mardi 24 septembre, le CID Fraen an Gender pose un regard critique et féministe sur la visite du pape au Luxembourg.
L’ASBL y liste plusieurs revendications, pointe le sexisme ambiant au sein des religions et dénonce « les visions (hétéro)sexistes » colportés par le catholicisme. La visite du pape François permet au CID Fraen an Gender de rappeler le rôle important que jouent l’Église et le souverain pontife sur des sujets tels que les droits des femmes, la contraception, l’avortement et les droits LGBTIQA+.
« Le fait que des milliers de personnes se soient déjà inscrites pour assister à la visite du Pape montre qu’il existe un grand intérêt au Luxembourg pour une communauté religieuse qui repose sur une institution fondamentalement sexiste qui promeut l’inégalité entre les sexes dans ses enseignements et ses structures », souligne l’ASBL.
L’association tient à se joindre aux féministes croyantes et de leurs luttes au sein de leurs communautés religieuses afin de combattre le sexisme, l’hétérosexisme et la misogynie. « Afin de contrer efficacement ces tendances discriminatoires, une approche mondiale coordonnée est nécessaire », justifie-t-elle. Dans la liste de revendication publiée ce mardi, le CID Fraen an Gender se joint aux mouvements chrétiens féministes pour demander de nombreux changements au sein de l’Eglise :
• Les abus de pouvoir (en particulier les violences sexuelles) doivent être découverts et poursuivis en justice.
• Tous les bureaux doivent être accessibles à tous les sexes.
• Le célibat doit être aboli.
• L’homosexualité et les autres orientations sexuelles doivent être supprimées et reconnues.
• La déstigmatisation de l’avortement devrait contribuer à promouvoir la santé sexuelle et émotionnelle.