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[BGL Ligue] Lourd travail psychologique pour les Niederkornois


Les joueurs du Progrès avaient pourtant bien géré, émotionnellement, le déplacement à Differdange, quelques semaines après les dérapages de la saison passée. (Photo : luis mangorrinha)

Les échauffourées intervenues en fin de match à Wiltz, samedi, sont une réplique désagréable de celles qui ont opposé les joueurs du Progrès à ceux de Differdange, la saison passée. Thomas Gilgemann va prendre des mesures.

Et soudain, tout est parti en cacahuète. Avec des versions naturellement très différentes selon le club dont on défend les couleurs. Thomas Gilgemann, président niederkornois, qui se «refuse à spéculer», aurait appris de son team manager que tout aurait commencé avec une gifle assénée par un joueur de Wiltz à un homologue du Progrès. Michaël Schenk, son homologue du club nordiste, estime disposer, lui, les preuves vidéo qui montrent que tout est parti d’une «poussée de Sanali qui aurait mis Malget au sol», suscitant l’intervention de Mmaee puis de Lybohy. Bref, chacun sa version.

Comme d’habitude, il n’y aura pas de version officielle. Mais plutôt deux versions officielles qui vont cohabiter pendant des mois. Sûrement des années. Ce qui n’empêche pas les deux clubs de se retrouver très embarrassés, car tous deux ont des casseroles assez récentes accrochées à l’arrière-train.

Le plus embêté est sans doute Thomas Gilgemann. Dimanche matin, il est intervenu sans monter la voix à la séance de décrassage devant des joueurs dont certains fuyaient le regard. C’est que la saison passée, un énorme clash avait déjà opposé ses joueurs à ceux de Differdange. La police avait dû intervenir au stade Jos-Haupert après un match exécrable durant lequel des noms d’oiseaux avaient été échangés (et même un peu plus que ça), les griefs débordant allègrement dans les vestiaires, d’où certains joueurs differdangeois ne pouvaient plus sortir car ils s’estimaient menacés. C’était le printemps dernier et immédiatement après, le jeune président avait appelé ses garçons à se souvenir qu’ils représentent le club et que ceux qui l’oubliaient risquaient de se retrouver confrontés à des sanctions en interne.

On pourrait ne pas reconduire les contrats si cela devient trop pénalisant pour le club

Quelques mois plus tard, après ce bis repetita gênant (même s’il faut être deux équipes, pour ce genre d’épisode peu reluisant), les dirigeants niederkornois ont décidé d’être proactifs, assure son homme fort : «Je regrette que cela se passe deux fois avec mon équipe. Il ne faut plus que cela se reproduise! On va travailler sur la gestion des émotions en leur proposant des séances avec des préparateurs mentaux, afin qu’ils apprennent des techniques pour se maîtriser. Je ne veux plus voir mon club en première page pour des faits divers. Quitte à sanctionner ceux qui se retrouveront encore dans ce genre d’affaires. Voire ne pas reconduire leur contrat si cela devient trop pénalisant pour l’équipe ou le club, qui a une image de marque à défendre. Mais je n’en suis pas là». D’autant qu’a priori, l’arbitre du match, M. Morais, n’aurait pas relevé de nom dans son rapport qui entraînerait des suspensions supplémentaires, en plus de celles, déjà actées, de Lybohy et Sanali.

Où en est on à Wiltz? «Honnêtement, je suis emmerdé», avoue Michaël Schenk. «Parce que je ne comprends pas trop la position du Progrès. Moi, j’estime n’avoir rien à reprocher à mes joueurs. Je continue de sonder les images qui sont à ma disposition et si chez nous il y a des fautifs, alors il y aura des sanctions en interne. Mais de ce que je vois…». Ce lundi, Wiltz a envoyé sa prise de position au tribunal de la FLF. Mais a priori, seuls les garçons de Niederkorn auront droit à des séances de gestion de la colère…

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