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Visite du pape François ce jeudi : «Il porte notre pays dans son cœur»


Fränk Strock a toujours sa guitare. (Photo : alain rischard)

Le diacre Fränk Strock a accepté de partager quelques souvenirs de la visite de Jean-Paul II au Luxembourg en mai 1985, en attendant de revivre cette émotion intense ce jeudi 26 septembre.

Diacre des paroisses d’Esch-sur-Alzette, Sanem, Mondercange et Schifflange, Fränk Strock a fêté cette année les dix ans de son ordination et, comme un cadeau, il se réjouit d’accueillir le pape François au Luxembourg après-demain. Un nouveau temps fort dans la vie de ce mari, père et grand-père de 60 ans, après l’octave en avril dernier, dont il a eu l’honneur d’assurer la prédication, aux côtés d’autres représentants du diaconat. Lui qui a ressenti «l’appel» à l’époque du lycée, n’avait pas manqué la première visite d’un pape au Luxembourg, celle de Jean-Paul II en 1985. Un moment gravé dans sa mémoire.

Comment avez-vous réagi en apprenant la venue du pape François au Grand-Duché?   

Fränk Strock : Ma stupeur a été grande! Je ne m’y attendais pas du tout. Pour moi, cette visite montre surtout que le pape porte notre pays et le peuple luxembourgeois dans son cœur. Il soutient les croyants et veut dynamiser leur foi.

Que disent les fidèles que vous côtoyez?

J’en ai croisé certains qui attendent vraiment de voir le pape, quand d’autres m’ont dit qu’ils allaient plutôt suivre l’évènement à la télé. Le nombre de candidats pour venir assister à la rencontre à la cathédrale m’a bien surpris! C’est un signe encourageant pour la communauté catholique au Luxembourg.

Certains attendent de voir le pape, d’autres seront devant leur télé

Dix mille demandes pour seulement 650 places à la cathédrale : cela engendre-t-il des crispations?

Je pense que celui qui s’est inscrit pour y participer espère bien sûr faire partie des chanceux. Moi-même, lorsque j’ai accompagné des membres de Caritas à Rome pour la rencontre du pape avec des personnes dans le besoin et des sans-abri, je n’ai pas laissé passer la chance d’assister à la messe finale place Saint-Pierre en tant que diacre. Je comprends donc aisément la tristesse que ressentiront les personnes qui n’auront pas été tirées au sort. Cependant, il y a beaucoup d’autres moyens de prendre part à l’évènement, sans être physiquement présent dans la cathédrale. On peut participer en saluant le pape François sur son parcours du Findel jusqu’au centre-ville, par exemple.

Faites-vous partie des gens qui rencontreront le Saint-Père?

Jusqu’ici, je n’ai pas été contacté.

Comment les fidèles se préparent-ils?   

Les membres de nos paroisses ont été invités à confier cette visite du pape. Chacun a le droit de le faire à sa manière : neuvaine proposée par l’Église, prière personnelle ou autre.

Selon vous, cette visite peut-elle amener davantage de personnes à se rapprocher de l’Église ou à renouer avec leur foi?   

C’est souhaitable, et je pense que toutes les visites du pape dans les différents pays ont cet objectif. Mais c’est difficile à dire! Il y a quelques semaines, l’Évangile nous disait : « Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger.«  Cette phrase correspond fortement à ce que l’on peut constater de nos jours dans notre société. Beaucoup de gens sont désorientés et ne trouvent pas de points d’ancrage. Ainsi, ils se créent des vérités relatives et souvent non durables auxquelles ils s’accrochent. Idem pour les jeunes : dans cette recherche d’une vérité à laquelle ils pourraient s’accrocher, une telle multitude de possibilités s’offre à eux qu’il leur est difficile de trouver la bonne.

Vous qui étiez là en 1985 pour la venue du pape Jean-Paul II, quels souvenirs en avez-vous gardé?   

À l’époque, j’avais tout juste 19 ans et je faisais partie d’un groupe de jeunes chrétiens invité à jouer avec nos guitares pendant la messe organisée au Glacis, lors du deuxième jour de la visite. C’était aussi ma première célébration, avec environ 15 000 personnes! Ce fut un moment exceptionnel que le pape Saint-Jean-Paul II, personnage si emblématique de l’époque, célèbre la messe avec nous.

Avec quel impact sur votre foi et la suite de votre parcours?   

Moi qui me considère toujours comme un apprenant – chaque préparation, répétition de chants et d’orchestre, nous aide à évoluer – je pense que ma foi était alors déjà bien enracinée. La visite du pape n’y a pas changé grand-chose. Peut-être l’a-t-elle renforcée davantage.

 

 

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