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Hostert : « La priorité n’est pas à la montée en BGL »


Photo Julien Garroy

[Promotion d’honneur – 11e journée] Hostert pointe à une neuvième place guère conforme à ses ambitions. Son président, Jacques Wolter, fait le point.

Neuvième avec un point d’avance sur Beggen, le premier barragiste, Hostert est mal en point. Comment qualifieriez-vous ce début de saison ?

Jacques Wolter : Décevante. Pour le club et les efforts consentis dans le domaine des transferts et de l’encadrement. En travaillant comme une équipe de BGL Ligue, on s’attendait à se retrouver à une bien meilleure place.

Rudy Marchal, votre entraîneur, estime qu’à l’été il aurait peut-être fallu renouveler davantage un groupe ayant connu la relégation de BGL Ligue la saison dernière. Qu’en pensez-vous ?

Je ne suis pas d’accord avec ça. On a prolongé des garçons comme Furts, Makasso, Mura et San Andres qui sont quand même des cadres. Et puis, nous n’aurions pas pu tout changer. Je vous rappelle qu’il y a quand même des règles à respecter, comme celle des quatre joueurs transférés ou celle des «premières licences» sur la feuille de match. Nous ne sommes pas le F91, on ne peut pas se permettre ce genre de choses… Et puis, si on regarde nos cinq dernières saisons, on s’aperçoit qu’on ne sait jamais en janvier à quel échelon on jouera la saison suivante. Ça ne facilite pas les choses pour le recrutement.

Parti justement au F91, Greg Adler a laissé un vide, puisque Hostert possède la 4e plus mauvaise attaque…

La saison passée, les joueurs se reposaient beaucoup sur Adler. Cette fois, il n’est plus là. Sur les trois derniers matches de championnat, on a marqué trois buts. Tous sur penalties… Pourtant, avec des joueurs comme Desevic, Pintar et Louadj, on ne pensait pas être confrontés à ce problème.

Conscient de ne pas répondre aux attentes placées en lui, Semir Louadj, votre recrue phare de cet été, estime que son manque d’efficacité résulte d’une préparation d’avant-saison perturbée par une blessure…

Dix journées de championnat sont passées. Nous sommes en novembre et il s’entraîne normalement depuis longtemps. Je ne suis donc pas sûr que cette blessure constitue encore une circonstance atténuante. Il est plein de bonne volonté et je ne peux pas lui faire de reproches sur son engagement. Après, je ne suis pas dans la tête des joueurs… Ce qui est sûr, c’est qu’il manque un buteur.

Pintar, votre meilleur réalisateur (quatre buts) ne peut pas le devenir ?

Johnny a besoin d’espace, d’arriver lancé et joue davantage sur un côté. Et puis, il est trop inconstant.

Dans quel état d’esprit se trouve le groupe ?

D’après ce que je vois et ce que j’en sais, l’ambiance est toujours très bonne. Mais il y a un vrai manque de confiance. Les joueurs n’arrivent pas à se libérer et ça se traduit par un nombre très faible de tirs au but.

Dans le même cas de figure, un club aux mêmes ambitions que le vôtre en début de saison aurait peut-être songé à remercier son entraîneur. Est-il en danger ?

Absolument pas! Rudy est un jeune entraîneur qui travaille bien. De plus, l’ambiance au sein du groupe est bonne. Personne n’est venu remettre en cause ses compétences. Et puis, on a déjà tenté ce coup la saison dernière et ça n’a pas marché.

Hostert peut-il encore viser la montée ?

En 2011, on avait pris 30 ou 32 points (NDLR : 31) sur la phase retour. Et en 2014, 30 points. Donc, même si ce sera très difficile, ce n’est pas complètement impossible. Mais ce serait bien de prendre déjà des points d’ici la trêve, parce que là, la priorité n’est pas la montée en BGL Ligue, mais de prendre nos distances avec le bas de tableau.

Vous êtes inquiet ?

Cela fait trop longtemps que je suis dans le business pour être inquiet. Et puis, dans la vie, il y a bien plus grave que le foot. Même si c’est triste pour tous les bénévoles qui s’investissent au sein du club.

Entretien avec Charles Michel