Être engagé dans une association n’exclut pas la participation à des activités citoyennes militantes.
Consacrer son temps libre à une ou plusieurs activités bénévoles ne se limite pas au sport, à la culture et à l’engagement dans des associations caritatives ou spirituelles. Les activités citoyennes militantes mobilisent aussi une frange de la population. «Si être bénévole n’est pas la même chose qu’être militant, ces deux activités se rapprochent sur la manière d’adhérer à une cause en y accordant de son temps libre», note le Statec.
Sont considérés comme militants, les personnes qui s’engagent dans une large panoplie de domaines. Le plus classique est l’engagement dans un parti politique, un syndicat ou un groupe d’intérêt local. Participer à une manifestation ou signer une pétition sont d’autres exemples, tout comme l’envoi de lettres à des politiciens et la publication de courriers de lecteurs dans la presse écrite.
Selon les données récoltées par le Statec, 22 % des résidents âgés de plus de 16 ans ont participé en 2022 à une ou plusieurs de ces activités citoyennes militantes.
En fin de compte, le bénévolat et le militantisme n’ont que peu d’influence l’un sur l’autre. «Les bénévoles d’associations caritatives sont les plus militants, dans 28 % des cas. Ceux présents dans des associations sportives ou culturelles militent moins que les autres (16 %)», développe le Statec. Il faut ajouter à cette liste les 23 % de bénévoles des organisations spirituelles qui sont également militants.
Un engagement qui reste limité
L’enquête sur le bénévolat réalisé fin 2021 par TNS Ilres pour le compte du ministère de la Famille, reposant sur un échantillon plus limité, livre d’autres éléments sur le militantisme.
Dans le domaine de la politique communale ou nationale, 6 % des personnes interrogées affirment être actives en tant que simple membre et 4 % en tant que bénévole. Parmi les non-actifs, 12 % se disaient intéressés à s’engager en politique.
Dans le domaine syndical (représentants du personnel inclus), 12 % affirmaient être actifs comme membre et 4 % comme bénévole. Parmi les non-actifs, 9 % se disaient intéressés à rejoindre une de ces activités.
Dans le domaine de l’environnement, de la protection de la nature ou des animaux, ils sont 10 % à s’engager comme membres et 6 % en tant que bénévoles. Avec 35 % parmi les non-actifs, l’engagement pour la cause environnementale disposerait d’une plus importante frange de personnes prêtes à devenir militants.