Patrizia Van der Weken conclut sa superbe saison par un ultime 100 m avec la crème de la crème.
Julien Alfred, Sainte-Lucie, championne olympique, Sha’Carri Richardson, USA, sa dauphine championne du monde et meilleure performeuse de la saison, les Britanniques Dina Asher-Smith, vainqueur à Lausanne et 4e sur 200 m à Paris, et Daryll Neita, 4e sur 100 m à Paris, ou encore l’Ivoirienne Marie-Josée Ta Lou-Smith : voici quelques-unes des adversaires de Patrizia Van der Weken ce soir sur la piste du stade Roi-Baudouin, à Bruxelles.
Si la Luxembourgeoise se retrouve en si bonne compagnie, c’est qu’elle fait tout simplement partie des meilleures de la Diamond League, rien de moins que le plus prestigieux circuit international au monde. Réservé à l’élite des athlètes planétaires. Grâce à ses progrès fulgurants ces dernières saisons, elle a découvert la Diamond League au début de l’été, du côté de Paris. Des débuts fracassants avec une victoire d’entrée. Et, quelques jours plus tard, dans un contexte encore plus relevé, elle terminait au pied du podium, cette fois à Monaco.
Après des JO qui l’ont laissée sur sa faim (demi-finaliste à 6 centièmes de la finale à Paris), elle s’était lancé un nouveau défi : tenter de se qualifier pour la finale de la Diamond League. Un privilège normalement réservé aux huit meilleures sur l’ensemble de la saison. Et après une course à oublier à Lausanne, où elle sortait d’un covid, la sprinteuse ettelbruckoise s’était rassurée à Chorzów, trois jours plus tard, prenant la cinquième place. Si bien qu’avant l’ultime manche à Zurich, elle pointait au classement général en cinquième position.
«C’est une petite récompense»
Seulement remplaçante en Suisse, c’est en spectatrice qu’elle a assisté à l’épilogue de ce classement général. Et au final, seule Julien Alfred lui est passée devant, si bien que c’est avec le sixième rang qu’elle se présente ce soir à Bruxelles : «Ça montre que j’ai fait une bonne saison. C’est une petite récompense. C’est cool, quoi», apprécie la jeune femme de 24 ans. Et d’expliquer, à propos de la course qui l’attend : «C’est un niveau de finale olympique. C’est une grosse course. C’est cool de pouvoir courir une fois avec elles. La prochaine fois, ce ne sera pas aussi nouveau.»
Quant à son objectif? «Déjà, je veux faire une course pleine et correcte. Terminer en beauté sans trop me poser de questions avec les conditions météo. Me retrouver dans la meilleure position possible.»
Son coach, Arnaud Starck, précise : «Il y a Rani (Rosius), qui a une wild card, et Gina Bass que Patrizia a déjà battues. Contre Daryll Neita, elle n’était pas si loin que cela en Pologne. Pareil pour l’autre Américaine à Monaco, elle n’était pas si loin. Je pense que ça va être un peu serré dans le groupe derrière. Mais devant, il y a un groupe au-dessus. Donc, pour résumer, si elle termine 7e, ce serait déjà bien. Et tout ce qui est au-dessus, c’est du bonus.» Et le technicien de conclure : «C’est la fin de saison pour tout le monde. C’est dur d’évaluer le niveau pour toutes les filles. C’est peut-être la course la plus dense qu’elle ait jamais courue. Et puis, elle ne courra plus avant l’hiver, alors le but est aussi de prendre du plaisir sur sa dernière course de la saison.»
La composition de la finale
Julien Alfred (LCA/SB 10″72, PB 10″72), Dina Asher-Smith (GBR/SB 10″88, PB 10″83), Gina Bass (GAM/SB 10″93, PB 10″93), Tamari Davis (USA/SB 10″91, PB 10″83), Daryll Neita (GBR/SB 10″92, PB 10″90), Sha’Carri Richardson (USA/SB 10″71, PB 10″65), Rani Rosius (BEL/SB 11″10, PB 11″10), Marie-Josée Ta Lou-Smith (CIV/SB 10″87, PB 10″72), Patrizia Van der Weken (SB 11″00, PB 11″00).