Une Colombienne est suspectée d’avoir séquestré des jeunes filles originaires de son pays qu’elle obligeait à se prostituer dans des maisons privées à Wolkrange et Signeulx.
D’après nos confrères de l’Avenir, une femme originaire de Colombie et habitant à d’Arlon a été arrêtée par la police belge pour proxénétisme et traite d’être humains. En Belgique depuis 20 ans, rien ne semblait suspecter cette mère de famille d’une quarantaine d’années, qui travaillait encore récemment pour la Croix-Rouge luxembourgeoise.
Pourtant, depuis de nombreuses années, elle aurait fait venir, grâce à un réseau implanté à Cali, des jeunes femmes colombiennes en Belgique. Fragilisées et disposant de faibles revenus, celles-ci faisaient le voyage jusqu’en Europe à la recherche d’une vie meilleure. Transitant par l’Espagne avant d’arriver en Belgique, elles étaient alors dépouillées de leurs documents d’identité et leur téléphone par cette femme et son compagnon.
Des dizaines de victimes
«Pour pouvoir vivre, ces victimes étaient alors obligées de travailler, sous les ordres de leur maquerelle, dans un réseau de prostitution», précise L’Avenir. Elles auraient été séquestrées dans des maisons privées à Wolkrange (Messancy) et Signeulx (Musson). Des dizaines de personnes seraient concernées.
Apparemment bien rodé, le réseau aurait pu continuer encore longtemps si l’une des victimes n’avait pas réussi à alerter la police et la justice. Elle aurait utilisé un langage codé, incompréhensible de ses geôliers, pour avertir de sa situation. Une enquête a d’abord été ouverte par l’organisme Migracion Colombia dont le but est de traquer ce type de criminalité. Il a reçu l’aide de l’Espagne, mais aussi du Homeland Security Investigations, le département américain qui enquête notamment sur l’immigration clandestine.
En Belgique, l’affaire a ensuite été remise aux mains du juge d’instruction d’Arlon qui a émis un mandat d’arrêt. La police judiciaire fédérale du Luxembourg a également participé à l’arrestation.