Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
C’est une expérimentation unique en Moselle : une classe prépa-seconde vient d’ouvrir au lycée Schuman. Onze jeunes, peut-être bientôt quinze, sont volontaires. En juin, ils n’ont pas obtenu leur brevet des collèges. Pendant une année, ils vont suivre des cours de consolidation et surtout sept heures par semaine d’enseignements individualisés sur leur orientation professionnelle.
C’est la première promo. Un modèle unique en Moselle. Onze jeunes viennent d’intégrer une classe prépa-seconde , au lycée Schuman, pour cette expérimentation tentée par le ministère de l’Education nationale. La classe pourrait compter 15 jeunes, d’ici peu.
Quel principe ?
Une classe prépa-seconde a été ouverte dans chaque département. Elle concerne des élèves qui n’ont pas obtenu leur diplôme national du brevet, à la fin de leur année de 3e, en juin dernier. Ces jeunes étaient admis pour intégrer une seconde générale, technologique ou professionnelle. Mais avant, ils ont choisi de bénéficier d’une année de sas pour « consolider les bases de 3e et réinterroger leur projet d’orientation », explique Max Ringenbach, proviseur du lycée Schuman.
Quels jeunes ?
Les adolescents concernés avaient été repérés en fin d’année scolaire, dans les collèges de rattachement du lycée Schuman « comme étant susceptible de tirer un bénéfice d’un passage dans une telle formation », selon le ministère de l’Éducation nationale. Les familles avaient donné leur accord.
Un accompagnement individualisé, au cas par cas
Cette filière n’existait pas. Ces élèves sont volontaires mais ils ne sont pas encore tout à fait en seconde. Ce n’est pas un redoublement non plus. C’est innovant car chaque jeune bénéficiera « d’un accompagnement individualisé, au cas par cas », note le proviseur.
Pour l’instant, les onze élèves concernés prennent leurs marques, dans cette nouvelle section mais aussi au lycée. Pour Max Ringenbach, ce sont « des chanceux de participer à cette expérience qui pourra faire date ». Même si les certitudes sur une pérennisation dépendront des moyens, du futur ministre …
Au programme, les élèves suivent des enseignements en français, mathématiques, musique, arts plastiques, histoire et sciences.
Quelque 2 400 élèves ont fait leur rentrée à la cité scolaire Robert-Schuman de Metz. (Photo archives Gilles Wirtz)
Un important dispositif est axé sur leur orientation et sur le renforcement des méthodes de travail : sept heures par semaine y seront consacrées. Les jeunes pourront bénéficier de stage, d’immersion dans les lycées sur mesure, pour leur permettre de découvrir des métiers et formations qui les intéressent.
Les élèves mèneront un projet de classe. « Nous avons choisi l’olympisme. Chaque matière va contribuer. En histoire, il sera question des JO de Berlin, nous envisageons un voyage en Allemagne pour aller voir les installations olympiques, par exemple. »
À l’issue de cette année, les élèves pourront maintenir leur choix initial d’orientation ou le réinterroger en fonction de ce qu’ils auront découvert dans l’année, soit vers une seconde générale, technologique ou une autre voie professionnalisante.
Quelque 2 400 élèves ont fait leur rentrée à la cité scolaire Robert-Schuman de Metz. Le lycée compte 1 800 jeunes, inscrits en filière générale ou technologique.
Huit cents étudiants sont inscrits dans les huit BTS proposés ou en Diplôme de Comptabilité et de Gestion (DCG). L’établissement est le seul de Moselle à proposer un accès au Parcours Préparatoire au Professorat des Écoles (PPPE) : après le bac, les étudiants qui se destinent à l’enseignement peuvent y suivre des cours dédiés avec des stages en écoles, tout en poursuivant un cursus de mathématiques en lien avec l’université de Lorraine.
Quelque 600 apprentis sont également inscrits à l’UFA Robert-Schuman, intégrée au Greta de Lorraine.
L’établissement est l’un des plus importants de Lorraine aux côtés du lycée Georges-de-La-Tour à Metz et des lycées Henri-Poincaré et Henri-Loritz de Nancy.
Plusieurs sections sport-études sont également ouvertes en lien avec le pôle Grand Est de handball et de judo, la ligue Grand Est de Football, en haut niveau, mais aussi autour du triathlon, de la natation, du rugby et des activités de pleine nature.
Pour s’occuper de tous ces jeunes, la cité compte plus de 300 professionnels, dont 150 professeurs. « C’est une petite ville, qui vit toute la journée puisque nous avons 180 internes », rappelle Max Ringenbach, proviseur du lycée Schuman.
