Rentrée en ordre dispersé

La rentrée des classes pour les jeunes habitants du Grand-Duché se fait de plus en plus en ordre dispersé. Bon nombre d’enfants et d’adolescents du pays prennent le chemin de leur établissement depuis cette semaine. Déjà! La découverte, ou redécouverte, des locaux s’étalera jusqu’à la date fatidique du lundi 16 septembre. Promis, le mercredi 18, tous les élèves seront derrière leur table. Mais, en attendant, les cohortes d’élèves semblent entrer dans la nouvelle année scolaire chacune à leur tour.

À Vauban, la prérentrée a eu lieu lundi et l’accueil des élèves, selon les sections, s’étendra jusqu’à demain. Mardi, c’est l’école européenne qui a accueilli ses élèves pour démarrer les cours. Quelques écoles internationales vont aussi effectuer un marathon en recevant les élèves progressivement à partir de cette semaine jusqu’à la fameuse date du 16 septembre.

Le Luxembourg aime la diversité, mais il est dommage que tous les enfants ne puissent pas rentrer à la même période en cours. Les traditions se perdent et il n’est pas sûr que ça s’améliore avec le temps! Le ministère de l’Éducation nationale s’adapte pour donner à chaque petit résident ses chances face aux études. Quels que soient son parcours, ses origines, ses compétences linguistiques. C’est une gageure qui se poursuivra encore ces prochaines années. Ces efforts qui ont lieu depuis maintenant plusieurs années sont à saluer. Mais il y a un revers de la médaille.

Aujourd’hui, les enfants et adolescents du pays loupent un moment à vivre tous ensemble. Quitte à passer pour un vieux ronchon, cette situation est bien dommage. Tous semblent vivre à un rythme très différent, chacun dans son coin et bien malgré eux.

Et certains doivent l’avoir mauvaise en imaginant quelques-uns de leurs voisins en train de jouir de quelques jours de vacances supplémentaires. Ils pourront se consoler en profitant ce week-end de plusieurs tours de manège à la Schueberfouer. Et entre deux glaces, ils discuteront peut-être de «leur» rentrée avec leurs amis qui n’ont toujours pas sorti leur sac d’écolier de l’armoire.