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[Jeux paralympiques] Katrin Kohl entre en piste


Katrin Kohl ici à l’entraînement à Paris sous les yeux de son coach allemand, Stefan Strobel.

La Luxembourgeoise, qui vit à Paris ses tout premiers Jeux paralympiques, est alignée ce mercredi sur le 100 m en fauteuil roulant dans la catégorie T54. Avec l’ambition de battre son record personnel.

C’est le jour J pour Katrin Kohl. Une semaine tout pile après la cérémonie d’ouverture au cours de laquelle la délégation luxembourgeoise a descendu l’avenue des Champs-Élysées et prolongé la parade sur la place de la Concorde aux côtés de quelque 4 400 athlètes représentant environ 180 nations, la jeune femme de 28 ans sera sur la ligne de départ, aujourd’hui sur le coup de midi, lors de la première série du 100 m sprint en fauteuil roulant dans la catégorie T54.

Elle a effectué son dernier entraînement mardi en fin de matinée avant de passer une partie de l’après-midi dans la mind zone du village olympique «pour rester au calme et pouvoir bien se concentrer, parce que vivre ses premiers Jeux, c’est impressionnant pour une jeune athlète», dixit le directeur sportif du Luxembourg Paralympic Committee (LPC), Marc Kiefer.

Contrairement à son compatriote, le lanceur de poids Tom Habscheid qui, à 38 ans, participe à ses troisièmes Jeux paralympiques après ceux de Rio en 2016 et de Tokyo en 2021, la jeune femme vit dans la Ville lumière sa toute première expérience dans ce rendez-vous planétaire pour son plus grand bonheur, elle qui est atteinte d’un spina bifida, un grave défaut de fermeture de la colonne vertébrale qui l’empêche de tenir longtemps sur ses jambes et qui la contraint à se déplacer en fauteuil roulant depuis son enfance.

Ne pas céder à la pression

«Je suis impressionnée par l’atmosphère et il me faudra certainement quelques jours pour m’y retrouver ici, disait-elle la semaine dernière au lendemain de sa première nuit au village. C’est incroyable de voir à quel point tout est grand ici, bien plus encore que lors des championnats du monde et de toutes les autres compétitions que j’ai déjà connues.» Malgré un bon début de saison, celle qui s’entraîne régulièrement à Diekirch a manqué de peu la qualification directe pour Paris. Mais elle a tout de même été récompensée de ses bonnes performances en obtenant une invitation début juillet.

Si elle a appris la nouvelle via un appel de Marc Kiefer, Katrin Kohl n’a pas tout de suite accepté l’invitation. «J’ai pris une journée pour y réfléchir. J’hésitais, car ma dernière compétition n’était pas très bonne. Je ne voulais pas représenter le pays sans être au niveau», avait-elle confié à l’époque à nos confrères de L’essentiel. Alors forcément, à moins de 24 heures de faire ses grands débuts, le stress commençait doucement à monter. «Je la sens concentrée, mais aussi un peu nerveuse. C’est normal, c’est un évènement unique. Nous sommes allés au stade de France pour qu’elle puisse s’imprégner de l’atmosphère, parce que c’est différent des autres compétitions auxquelles elle a déjà pu participer, comme les championnats du monde par exemple», précise Marc Kiefer.

Dans une épreuve où 14 concurrentes, dont la majeure partie se sont qualifiées directement, sont engagées, l’objectif est clair pour la Luxembourgeoise : tenter d’améliorer son record personnel (19’13″). «Si elle arrive à aller en finale (NDLR : prévue en soirée), ce serait super. Mais ce n’est pas le but. Il y a une forte concurrence. L’idée est de réaliser une bonne course, une course propre techniquement.»