Qu’advient-il d’un bus quand il est déclaré hors service ? Finit-il dans une casse ? D’ailleurs à partir de combien de kilomètres est-il déclaré inutilisable ? Ces questions, que vous vous êtes peut-être déjà posées en montant dans un car à l’aspect vieillot ou au contraire flambant neuf, ont désormais des réponses. Pour ce qui concerne les bus TICE du moins.
Le député Marc Goergen a voulu savoir ce que devenaient les bus TICE quand ils arrivaient en fin de parcours. Comme le TICE est un syndicat intercommunal qui exploite des lignes de bus dans le Sud, subventionné par l’État, la ministre de la Mobilité et des Travaux publics, Yuricko Backes, a repris ses données, pour répondre au député.
Elle a ainsi comptabilisé que 91 bus avaient été mis hors circuit par le TICE, entre 2014 et 2024. Quatre-vingt-huit d’entre eux ont été vendus à l’étranger. Bien que ne disposant pas d’informations détaillées, le syndicat estime que 86 d’entre eux seraient encore en circulation à l’étranger et que deux bus vendus comme gravement endommagés auraient pu être reconstruits. Le prix moyen des bus à la revente sur les dix dernières années est compris entre 8 132 euros (en 2014) et 16 385 (en 2016). En 2018 et 2022 aucun bus n’a été vendu.
Le kilométrage moyen des bus mis hors service au cours des 10 dernières années est d’environ 610 000 km, poursuit la ministre dans sa réponse. Le plus ancien bus toujours en service date de 2009 et affiche 345 080 km au compteur. «Un bus équipé d’un moteur à combustion peut rouler en moyenne 15 ans, même si cela dépend bien sûr de toute une série de facteurs», précise la réponse ministérielle. «Outre la corrosion, l’usure joue également un rôle important», a-t-elle ajouté.
• 2014 : aucun achat
• 2015 : 291 342 euros
• 2016 : 295 366 euros
• 2017 : 301 618 euros
• 2018 : 341 769 euros
• 2019 : 347 602 euros
2020 : 423 458 euros
• 2021 : 490 000 euros
• 2022 : 423 750 euros
• 2023 : 660 730 euros
• 2024 : en cours