DIAMOND LEAGUE, CE SOIR À LAUSANNE Patrizia Van der Weken est de retour. Avec une idée en tête : se qualifier pour la finale de la Diamond League, à Bruxelles.
Après des JO qui l’ont clairement laissée sur sa faim, même si elle a tout de même marqué l’histoire du Luxembourg en se hissant en demi-finale, Patrizia Van der Weken est de retour. Comme elle l’avait expliqué en zone mixte après avoir terminé 15e du 100 m olympique avec un chrono de 11″13 en demi-finale, échouant à six malheureux centièmes d’une – encore plus historique – finale des Jeux, «La saison n’est pas finie.»
En effet, il reste encore de belles courses à disputer avant de prendre un repos bien mérité en septembre. Mais d’ici là, la sprinteuse ettelbruckoise a bien l’intention de continuer à tutoyer les sommets. Pour sa première apparition en Diamond League, elle s’était imposée à Paris. Et quelques jours plus tard, elle avait pris la quatrième place pour sa deuxième course sur le circuit le plus prestigieux de la planète, à l’occasion d’une course encore plus relevée. Tant et si bien qu’au classement général actuel de la compétition, la protégée d’Arnaud Starck occupe le sixième rang… alors qu’elles seront huit qualifiées pour la grande finale, qui se tiendra cette année à Bruxelles les 13 et 14 septembre.
L’appétit venant en mangeant, Patrizia Van der Weken et son coach se sont donc fixé pour but de tenter de prendre l’une de ces huit places : «Je suis sixième sur huit, donc c’est normal d’avoir cet objectif», indique la jeune femme de 24 ans. Pour ce faire, elle doit continuer de prendre des points. Mais pour y arriver, encore faut-il pouvoir entrer sur les start lists de ces compétitions réservées aux toutes meilleures athlètes au monde.
Sur liste d’attente pour Zurich
Même si la tâche n’est pas aisée, la Luxembourgeoise a d’ores et déjà l’assurance de participer aux deux prochaines étapes de la Diamond League. Et avant de prendre le départ, dimanche, du côté de Chorzow, où se sont déroulés les Jeux européens l’an passé, elle sera dès ce soir à Lausanne. Face à elle, que des filles qui valent moins de 11 secondes : «Elle n’a plus rien à prouver. L’objectif est de se faire plaisir en essayant de ne pas arriver épuisée à la fin. Si elle peut être à la bagarre à chaque fois avec des athlètes de son calibre, ce serait une bonne perf», confie Arnaud Starck.
Et d’ajouter : «Et on va essayer de prendre un ticket pour la finale de la DL à Bruxelles!» Elle espère également être au départ de l’étape de l’autre manche suisse de la DL, dans le célèbre Letzigrund de Zurich, le 5 septembre : «Pour le moment, elle est sur liste d’attente.» Nul doute qu’une belle prestation à Lausanne ou Chorzow pourrait l’aider à intégrer l’épreuve. Et faire un pas de plus dans la direction d’une finale bruxelloise. Qui serait tout simplement un immense exploit. Un de plus !
Depuis la fin des JO, Patrizia Van der Weken n’a donc pas cessé de s’entraîner : «C’était de l’entraînement en gérant le mieux possible la fatigue physique et nerveuse», résume encore son entraîneur. Accessoirement, celle qui est d’ores et déjà qualifiée pour les championnats d’Europe en salle d’Apeldoorn (6-9 mars) et les Mondiaux en salle de Nankin (21-23 mars) a également un autre objectif en tête : la qualification pour les championnats du monde en plein air qui se tiendront à Tokyo du 13 au 21 septembre 2025. En effet, alors qu’initialement, la période de qualification devait débuter le 1er septembre, elle a été avancée au 1er août. Si bien que les perfs réalisées à compter de cette date pourront être prises en compte.
Pour s’inviter à une nouvelle grande fête mondiale, on lui demande «simplement» de courir le 100 m en 11″07. Soit exactement le minimum de qualification pour les JO. Et le chrono qu’il fallait réaliser pour s’inviter en finale olympique. Un temps qu’elle a déjà courue à de multiples reprises durant sa superbe carrière. Un nouveau défi. Mais Patrizia Van der Weken n’en est plus à un près !