Johnny Amadei, l’un des patrons de Mondercange, s’inquiète de ce que produit son équipe avant d’affronter un Swift redevenu impressionnant devant le but.
Que s’est-il passé à Pétange (6-0), dimanche dernier?
Johnny Amadei : Des consignes pas respectées, tout simplement. Dans le bloc milieu, on devait « fermer« leur « 6« (NDLR : Bakary Sissoko) parce qu’en jouant en 4-4-2, on allait toujours se retrouver en infériorité numérique. Donc un de nos attaquants devait s’en charger. On l’a fait dix minutes et puis… On a failli collectivement.
C’est le genre de faillite qui agace furieusement un coach, ça…
Oui, Seb (NDLR : Mazurier) a pété un câble et c’est normal. Que tout le collectif souffre, on n’est pas habitués à ça, à Mondercange. Surtout en début de saison parce que d’habitude, on réussit bien nos entames et on est dans le peloton de tête. À la place, là, on prend une sacrée claque.
C’est la promesse de gros changements contre le Swift, dimanche?
Bah, ceux qui n’ont pas encore joué, oui, il faudra peut-être les rentrer. Il y en a quand même huit ou neuf. Je fais confiance au coach pour trouver les bonnes solutions : il les a trouvées en fin de saison dernière. Dimanche, certains ne méritaient peut-être pas de jouer et j’imagine que lui a dû le voir.
Seb a pété un câble et c’est normal
Affronter le Swift, qui vient lui d’inscrire neuf buts en deux rencontres, c’est la garantie de courir tout droit à la crise?
J’y ai pensé en voiture, ce matin. La saison dernière, on avait ouvert le score et on les avait fait douter (NDLR : match nul 1-1 au retour, après une défaite 0-6 à l’aller). Mais là, devant, en ce moment, on n’a pas la clef, on a du mal à jouer ensemble. Alors, on ne va même pas prétendre qu’on y va pour faire un coup. On y va pour faire un nul et c’est tout. Et ce sera un gros bloc défensif qu’il faudra. Mais si on en prend encore trois ou quatre, là, c’est sûr, le moral sera dans les chaussettes. Surtout que derrière, on joue Hostert chez eux. Ils viennent de monter, ils auront faim et ce sera crucial. Après, nous, on devrait avoir aussi faim qu’eux…
S’il y avait une seule chose que Mondercange doit absolument améliorer immédiatement, ce serait quoi?
Tenir beaucoup plus le ballon, en particulier quand on passe le milieu de terrain. On a trop de déchet dans la partie adverse. Peut-être que Jordan (NDLR : Swistek) et moi avons aussi notre part de responsabilité là-dedans. Peut-être qu’on apporte pas assez offensivement. Et peut-être aussi que les ailiers sont trop éloignés des attaquants. À Pétange, on a aussi constaté un manque d’envie quand il fallait aller au deuxième ballon.
Mondercange avait trouvé un groupe en fin de saison passée. Il était compétitif. N’aurait-il pas fallu le garder beaucoup plus en l’état?
Mais le groupe qui a terminé, les quinze ou seize, n’a pas tellement changé. On a juste appris très tard qu’Elvis Delgado, un très bon attaquant, allait nous quitter et on n’a toujours pas compris pourquoi. Mais Maxime Fleury fait tout ce qu’il peut pour revenir vite. C’est une question de deux ou trois semaines. Espérons que dans deux ou trois semaines, on sera déjà plus compétitifs.