Le scandale autour du détournement de fonds de Caritas, 61 millions d’euros rappelons-le, a choqué et traumatisé aussi une bonne partie des acteurs non gouvernementaux portant des projets pour les personnes dans le besoin ici ou loin de nos frontières. Alors que les employés de Caritas restent dans l’expectative sur le long terme, le Cercle de coopération a tenu à leur dire son soutien dans une lettre rendue publique.
Dans le texte diffusé mercredi, les membres du Cercle, la quasi-totalité des organisations non gouvernementales installées dans le pays, demandaient aux donateurs de continuer à soutenir les actions de ces institutions tentant de rendre le monde plus supportable pour des millions de personnes.
Avec l’affaire Caritas, la confiance a en effet été mise à rude épreuve à cause d’agissements criminels. Lesquels ? Pour l’instant, il n’y a rien de clair. Le secret de l’instruction pèse sur les explications que peut donner l’organisation qui doit maintenant se refinancer pour continuer de payer ses employés au Luxembourg (500) et pour poursuivre ses nombreuses et si précieuses activités, que ce soit au Grand-Duché ou ailleurs dans le monde.
Et plus ces explications vont tarder, plus les donateurs vont se poser des questions, que ce soit pour Caritas ou les autres ONG. Ces dernières vont devoir faire preuve de pédagogie pour bien expliquer au public comment leur argent est géré, au-delà des seules explications concernant l’utilisation de ces sommes sur le terrain. Elles sont aussi, bien malgré elles, les dommages collatéraux du scandale qui touche Caritas. Le Cercle de coopération des ONG du Grand-Duché le dit clairement dans sa missive.
Les donateurs vont-ils être ébranlés dans leurs certitudes après le séisme Caritas ? Le temps nous le dira. Il ne faut pas oublier que toutes ces entités sont tellement importantes pour le vivre-ensemble dans le pays, mais aussi pour porter l’action humanitaire sur le terrain. Chez nous, les projets de jeunesse, d’éducation, d’intégration, d’accueil, d’aide aux plus démunis sont légion. Ces ONG, dont fait partie Caritas, sont indispensables. À nous de les aider. Et pour se rassurer, il suffit d’aller à leur rencontre.