Le Parti pirate au bord de la rupture

La démission, lundi, du député Ben Polidori des rangs du Parti pirate a déclenché un règlement de comptes au sein de la formation politique. Vendredi, les élus restants, Marc Goergen et Sven Clement, se sont attaqués mutuellement, faisant que le parti se trouve au bord de la rupture.

Sur les ondes de RTL, Marc Goergen a confirmé en matinée la «rupture de confiance» avec son collègue député. Il compte désormais strictement séparer les choses au sein du groupe parlementaire. L’élu sudiste compte utiliser uniquement ses indemnités personnelles pour verser les salaires aux attachés parlementaires qui travaillent pour son compte.

À la base de cette méfiance se trouve l’affaire en lien avec le développement d’une application de traduction pour le compte de l’Office national de l’accueil (ONA), un travail exécuté par le Parti pirate en coopération avec une société privée de Sven Clement. Un audit est venu à la conclusion que 96 000 euros doivent être remboursés.

Marc Goergen a aussi reproché à Sven Clement d’avoir été hautain par rapport à lui et Ben Polidori.

Dans l’après-midi, le fondateur et figure de proue du Parti pirate a lancé la riposte. Selon Sven Clement, ce ne serait pas lui, mais bien Marc Goergen qui «harcèlerait» des personnes et «diviserait» le parti à travers «menaces», «manipulations», «intrigues» et «mensonges».

De plus, Sven Clement reproche à son collègue d’avoir profité de manière abusive de fonds appartenant au parti. Plusieurs dizaines de milliers d’euros auraient été versés à des sociétés privées, mais aussi dépensés en utilisant la carte de crédit appartenant au parti.

Lundi, Marc Goergen, déçu par le départ de Ben Polidori, avait encore clamé vouloir remettre les choses en place afin de permettre au parti de repartir du bon pied. Vendredi, Sven Clement n’a pas voulu trop s’avancer sur l’avenir. En tout cas, le divorce semble consommé entre les deux élus.