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Les prix de la construction stagnent


(photo d'illustration archives Editpress)

Selon la dernière enquête du Statec, les prix de la construction poursuivent leur ralentissement.

Entre les mois d’octobre 2023 et avril 2024, écrit l’Institut de statistiques, les prix de la construction résidentielle a continué de ralentir, avec une hausse semestrielle modeste de 0,5 %. Six mois auparavant, l’augmentation était de 1,2 %. Ainsi, sur un an, les prix dans la construction résidentielle n’ont augmenté que de 1,7 %.

Ce ralentissement marqué est largement attribuable au recul des prix dans le gros-œuvre, contrecarré toutefois par des hausses continues dans les installations techniques.

Cette contraction des prix dans le gros œuvre, inédite depuis la crise financière de 2009, est principalement due à la faible demande dans la construction résidentielle et à la tendance baissière des prix de certains matériaux, comme les armatures de fer.

Les installations techniques se démarquent

Dans le détail, les prix des travaux de terrassement ont légèrement progressé de 1,2 %, mais restent stables sur un an. À noter que la toiture reste le corps de métier dont les prix ont le plus évolué à la hausse depuis la crise des matériaux et la flambée inflationniste (+42 % entre 2020 et avril 2024).

Du côté de la fermeture du bâtiment, le Statec constate une progression des prix de 0,6 % entre octobre 2023 et avril 2024. Progression qui se fait plus importante en ce qui concerne la peinture (+3 %) et le revêtement de sol (+1,6 %). A contrario, pour le deuxième semestre consécutif, les prix des travaux de plâtrerie sont en recul (-0,5 %), comme ceux du carrelage (-1,3 %) et des chapes et enduits (-0,3 %).

Malgré un ralentissement ou même un recul semestriel dans la plupart des corps de métier, les installations techniques font exception. Toutes les prestations, que ce soient les installations sanitaires (+1,8 %), les installations de chauffage et de ventilation (+2,1 %) ou encore les installations électriques (+3,5 %) évoluent plus fortement que l’indice général (+0,5 %). Cette évolution soutenue s’explique principalement par la hausse des prix des fournitures, répercutée sur les maîtres d’ouvrages.