Des revendications suivies de promesses, trop souvent restées vides. Ce cercle vicieux se répète encore et toujours pour l’Ukraine qui croule sous les attaques russes sans disposer de moyens suffisants pour se défendre. Le Kremlin en profite pour détruire en nombre des infrastructures civiles, en tête les centrales énergétiques. Depuis de longs mois, les missiles frappent aussi de simples bâtiments d’habitation. Et puis, lundi, nouvelle triste escalade. En plein cœur de Kiev, le plus grand hôpital pédiatrique du pays a été détruit, faisant au moins 33 morts, dont quatre enfants.
Prendre pour cible des civils est un crime de guerre. Lancer des missiles contre des hôpitaux hébergeant des enfants malades ou blessés est une atrocité sans nom. Selon toute vraisemblance, il s’agit d’une attaque ciblée, en dépit d’une Russie qui martèle ne jamais attaquer les infrastructures civiles. L’hôpital aurait été atteint par la chute d’un missile antiaérien ukrainien. Même l’ONU n’y croit pas. La prise de position de l’ambassadeur russe aux Nations unies est-elle empreinte d’un affreux cynisme? «Si cela avait été une frappe russe, il ne serait rien resté du bâtiment et tous les enfants ainsi que la plupart des adultes auraient été tués et non pas blessés», a déclaré Vassili Nebenzia, dénonçant une «campagne de propagande de Kiev».
Le sommet des 75 ans de l’OTAN, qui s’est ouvert hier à Washington, est une énième occasion pour le président ukrainien de réclamer un soutien militaire plus conséquent et plus rapide. La grande priorité de Volodymyr Zelensky demeure la livraison de systèmes de défense antiaérienne. Jusqu’à hier soir, seule l’annonce, encore très vague, du président américain, Joe Biden, se trouvait sur la table. Il a promis lundi qu’il annoncerait, avec ses alliés de l’OTAN, de nouvelles mesures pour renforcer la défense antiaérienne de l’Ukraine.
«L’urgence a été reconnue par les alliés», clamait dans notre Interview du lundi la ministre de la Défense, Yuriko Backes. Le Grand-Duché compte désormais aussi investir dans la défense aérienne. Pour vraiment venir en aide à une Ukraine asphyxiée, de plus grandes puissances militaires devront enfin concrétiser leurs promesses.
Je ne veux en aucun cas opposer othoctônes et « étrangers », mais effectivement, l’Ukraine est en quelque sorte le symbole flagrant du genre de politique que mènent à peu près tous les pays européens, ce qui mène les peuples au désespoir et au votes extrémistes télécommandés par Moscou et le schéma est toujours le même:
On signe des traîtés, des engagements toujours plus beaux, plus humanistes et prometteurs (traîté de Paris sur le climat, CRDPH, promesses envers le peuple ukrainien), mais lorsqu’il s’agit de débourser, c’est bien souvent la dette qui compte, les impos qu’il faut à tout prix baisser pour les plus fortunés, etc. La classe politique doit apprendre à faire des choix conséquents et à les communiquer de manière apropriée!