Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
CONFERENCE LEAGUE Cette nuit, le F91 part pour Andorre, 1 100 kilomètres et quinze heures de bus. Un choix du pauvre ? Non, un choix raisonné.
Pas facile d’aller aux îles Féroé, au milieu de l’océan Atlantique? Pas facile de se rendre à Kuopio, aux confins de la Finlande, presque sur la même latitude que l’Islande? Eh bien, figurez-vous qu’aller en Andorre, ça aussi, c’est galère. Dudelange vient de le comprendre et après moult tergiversations, a décidé d’innover : il partira en bus!
Très vite, les dirigeants se sont retrouvés avec trois options sur la table. En fait, il n’y a bien que le vélo qui n’ait pas été envisagé. Mais l’avion, fatalement très coûteux, ne faisait pas gagner énormément de temps, d’autant que le trajet devait se terminer par trois heures de bus. Le TGV a aussi été dans la course, un temps. Mais avoir à changer de gare à Paris, en pleins préparatifs pour les Jeux olympiques, aurait eu de quoi effrayer n’importe quel club, même très rompu aux organisations estivales comme l’est le F91. Ce serait donc le bus, version VIP avec deux étages, sièges inclinables, chaussettes de compression…
L’affaire a permis à Marco Martino de négocier une journée de plus sur place. Et ce ne sera pas du luxe puisque que le club d’Escaldes fournit les conditions qui vont avec la localisation de la principauté : match à 1 000 mètres de hauteur et chaleur bien plus élevée que sur le Grand-Duché : on attend 28 °C au coup d’envoi, jeudi, à 18 h 30. «Arriver en fin de matinée, mardi, va nous permettre de nous acclimater», espère le technicien, qui assure que ses joueurs ont plus de chances d’être frais en partant en bus lundi qu’en avion mardi.
Ils ont «followé» les joueurs andorrans
Marco Martino consent qu’il ne sait pas comment dormir dans les conditions qui seront proposées aux joueurs, qui monteront dans le car au sortir de leur séance d’entraînement.
Mais s’il ne peut pas tout maîtriser en ce qui concerne les aléas du trajet, au moins a-t-il la certitude d’avoir bien préparé ce qui se passera sur le terrain. Escaldes fait un 3e très curieux du dernier championnat andorran, qui aura joué bas sur le terrain pour procéder en contre même quand il était largement favori. Mais ses deux meilleurs buteurs, Rodrigo Piloto et Guillaume Lopez, ont plié bagage et c’est une bonne nouvelle.
Le coach, l’Espagnol Daniel Luque, est lui resté et devrait conserver le même mode opératoire «mais ça a été compliqué de trouver des infos sur eux. Donc notre analyste vidéo a énormément « followé« tous les joueurs de l’effectif pour voir ce qui se passait dans le club. Cela nous a permis de rassembler quelques renseignements». Et ils auront quinze heures de bus pour tout revoir avant d’arriver dans les Pyrénées.
