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[BGL Ligue] Noah Scheidweiler : «Le but, ce serait d’être drafté pour la MLS»


Noah Scheidweiler espère bien percer aux États-Unis. (Photo : luis mangorrinha)

BGL LIGUE Noah Scheidweiler, portier de Käerjeng, a dit non à Differdange pour aller aux États-Unis. Il nous explique pourquoi.

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Ce départ aux États-Unis cet été a surpris tout le monde alors qu’on vous attendait franchir le cap vers une équipe du top 4. Differdange, par exemple, qui a perdu son gardien, Romain Ruffier…

Noah Scheidweiler : Ce n’est pas que pour les études! Enfin, principalement… Mais c’est vrai que j’avais une offre du FCD03 pour devenir n° 1 et c’était une très bonne option, notamment pour jouer l’Europe. Mais dès le mois de janvier, une université m’avait déjà offert une bourse qui prenait tout en charge! Je n’avais rien à payer pour mon année scolaire! C’est que dès le mois d’août dernier, j’avais signé avec une agence qui met en relations des joueurs et des universités. À ce moment-là, je ne savais pas encore que je ferais une saison aussi complète avec Käerjeng. Mais voilà, aller aux États-Unis, c’est un rêve. Il date d’il y a deux ou trois ans. Et je ne veux pas avoir à le regretter. Quitte à ne faire qu’une année et à revenir en Division nationale si je ne m’y plais pas.

Où partez-vous?

Dans une université près de Saint-Louis, SIUE, à Edwardsville, dont la mascotte est un cougar. Je vais y faire des études de management dans le sport. Si je ne parviens pas à devenir footballeur professionnel, je veux quand même pouvoir travailler dans ce domaine. Et les États-Unis, c’est le top du top pour cette industrie. Les chances que je devienne pro ne sont peut-être pas élevées, mais la chance que je n’aie pas à travailler après ma carrière sont de zéro.

Comment vous ont-ils recruté?

Pour mes qualités footballistiques. C’est pour ça qu’ils paient pour moi. Chaque année, ils n’ont que neuf bourses au total. Ils ont beaucoup investi sur moi.

À quoi faut-il vous attendre en termes de niveau de jeu?

J’ai pu parler avec quelques joueurs, là-bas. Ils me disent que c’est incomparable avec le football qui se pratique en Europe. C’est plus physique et les règles sont différentes. Par exemple, en football universitaire aux États-Unis, le chrono va de 45 minutes à zéro et il n’y a pas d’arrêts de jeu. S’il reste cinq secondes à jouer, on a plutôt intérêt à frapper. On a aussi le droit de changer les joueurs autant qu’on veut et de les faire re-rentrer sur le terrain après qu’ils étaient sortis. Mais ce que j’ai en tête, c’est que pas mal de joueurs en Europe aujourd’hui sont passés par le système universitaire américain, comme le Canadien Buchanan, qui joue aujourd’hui à l’Inter. Oui, en allant là-bas, j’ai des perspectives.

Sinon, je retrouverai une place en DN dans un an

Ce n’est pas gênant de savoir que la saison universitaire est seulement de quelques mois?

La saison est très courte en effet. On reprend les entraînements le 5 août, on joue le premier match le 22 août. Et la saison se termine déjà début décembre. À raison de deux matches par semaine. C’est effectivement court. Mais après la saison, le fait de ne plus rien avoir à jouer n’est pas du temps de perdu : on travaille sur nos défauts en salles de fitness et on a encore six séances par semaine.

Vous n’avez pas peur que cela vous coupe de l’excellente dynamique qui était la vôtre? Celle qui vous ouvrait les portes d’une équipe européenne et aussi d’un statut de titulaire potentiel en U21?

J’ai demandé leur avis aux membres du staff des espoirs pour savoir ce qu’ils en pensent, mais j’attends encore la réponse. Je pense qu’ils envisagent encore de faire appel à moi, mais les prochains mois, je ne me vois pas revenir au Luxembourg entre août et décembre. Donc, nous verrons. J’ai conscience d’avoir effectué un choix difficile. J’avoue qu’au début, j’ai pensé que cela pourrait me porter préjudice d’y aller, mais au pire, ce sera une expérience formidable et il m’en restera des souvenirs pour la vie. Mais je pense que si ça ne marche pas pour moi ou que ça ne me plaît pas, je retrouverai des buts dans un an en DN. J’avais pas mal de propositions, donc je pense que j’aurai encore des portes ouvertes. Mais j’aimerais vraiment aller en MLS. Je ne saurai qu’à la fin si c’était le bon choix.

La MLS, ce serait votre idéal?

Le but, ce serait d’être drafté pour la MLS, oui. Si je fais une très bonne saison, oui, je peux l’être dès ma première année. Et ce pendant quatre ans. Chaque année, quatre-vingt joueurs sont sélectionnés. Même si en général, on hérite d’un contrat avec la deuxième équipe, qui reste professionnelle. Et le niveau est loin d’être inintéressant. Si je n’y arrive pas, je reviendrai.