Les managers de la vieille école devront s’y faire. On ne reviendra pas en arrière. Impossible. La pandémie de coronavirus a bouleversé notre façon de travailler et de collaborer. Avant 2020, imaginer un employé demander d’effectuer du télétravail de temps en temps, et cela durant toute l’année, aurait été impensable dans certaines entreprises. Aujourd’hui, presque toutes les firmes s’y sont pliées de gré ou de force.
Elles ont dû s’adapter pour ne pas voir leur matière grise partir pour d’autres cieux plus cléments qui leur permettraient de travailler à distance. Mais quelques employeurs mesquins ont décidé néanmoins d’encadrer cette petite révolution. Comment ? En surveillant de près les salariés. L’Agence France-Presse a récemment indiqué que la banque Wells Fargo avait licencié aux États-Unis une dizaine d’employés pour «simulation d’activité du clavier d’ordinateur».
Certaines entreprises américaines obsédées par la productivité auraient décidé de traquer les supposés tire-au-flanc en installant des mouchards dans les PC des employés. De leur côté, les salariés tentent par tous les moyens de tromper ces types de contrôles. Des exemples ? Les logiciels des entreprises peuvent surveiller le bureau d’ordinateur, l’activité du clavier ou même faire de la localisation GPS. Si vous vouliez travailler à 1 000 km de chez vous au bord de la plage, c’est raté.
A contrario, certains employés cherchent à contourner ces dispositifs délateurs en utilisant des outils qui simulent par exemple le mouvement de la souris et empêchent ainsi l’ordinateur de se mettre en veille. Sans oublier les comptes sur les réseaux sociaux qui multiplient les conseils pour éviter de se faire pincer par son boss.
Une guerre qui ne dit pas son nom est déclarée. Elle fait en tout cas la fortune d’éditeurs de programmes qui se sont engouffrés dans la brèche. De quoi donner des idées au Grand-Duché. Parmi celles-ci : une entreprise de marketing basée en Floride aurait ainsi installé sur les ordinateurs de ses employés un logiciel prenant des captures d’écran toutes les dix minutes. Les juristes ou la CNPD risquent d’avoir du travail si cette mode déferle au Luxembourg.