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Martin Solveig, retour inattendu


Martin Solveig, DJ qui a fait danser la planète, conçoit désormais une application audio d’histoires pour les enfants de 2 à 10 ans.

Alma Studio, application née en 2020, doit son nom à la première fille de Martin Solveig, aujourd’hui âgée de 9 ans et demi. «C’était une espèce de réflexe de papa», décrit le DJ et musicien de 47 ans. Qui note chez sa fille «des bénéfices de l’audio tant du point de vue endormissement, apaisement et aussi éveil, apprentissage du vocabulaire». Le catalogue d’Alma Studio va des histoires pour endormir les plus petits à des adaptations de classiques pour les plus grands, le tout avec une musique prépondérante. Quand l’histoire débute, l’écran s’éteint – façon de faire comprendre aux enfants qu’on peut s’en passer pour découvrir autre chose.

Le rôle de Martin Solveig peut se comparer dans Alma Studio à celui d’un «showrunner» pour une série TV : «J’essaye de faire rentrer le plus de talents possibles aux différentes étapes de création.» Ainsi, un chercheur du CNRS «en communication orale», un docteur pour «la partie médicale et scientifique d’une série sur le corps humain», des professeurs des écoles… Le noyau permanent d’une demi-douzaine de personnes d’Alma Studio s’étoffe aussi sur un plan artistique au fil des histoires ébauchées, entre auteurs, metteurs en son et interprètes.

Virginie Efira, Gad Elmaleh, Pierre Richard ou Adèle Exarchopoulos ont déjà posé leur timbre sur des histoires, pas loin de 800 au total aujourd’hui. «Au début, j’utilisais mon carnet d’adresses, raconte le père d’Alma Studio. «Et puis après, il y a eu un bouche à oreille, avec des opportunités auxquelles on n’aurait même pas rêvé.» Côté musique, Martin Solveig a réalisé «pas loin d’une centaine de petites chansons, de comptines, de génériques», sans oublier la programmation d’orchestre. D’autres musiciens, connus ou non, apportent aussi leur patte.

Alma Studio attire près de 30 000 enfants par semaine. «La tranche où il y a le plus de demande, c’est entre 3 et 6 ans.» Mais Martin Solveig insiste aussi sur les «moins de 3 ans». «Il ne faut surtout pas avoir peur de proposer des choses tôt aux enfants. Parce que leur élasticité cérébrale est impressionnante.» Et Alma Studio a déjà ses blockbusters : Djo le cerveau, où le héros, c’est le cerveau, Cosmo, voyage onirique pour s’endormir, ou Sonia pas de souci, chronique du quotidien d’une fille de 6 ans.