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Ligue 2 – Metz doit reconquérir son stade


André Santos et ses coéquipiers vont tenter de bonifier le succès obtenu à Ajaccio. (Photo : Archives/RL)

Face au Paris FC, grandissime spécialiste du match nul, le FC Metz va tenter de donner suite à son succès à Ajaccio et, surtout, de reconquérir son stade.

Metz et le Paris FC ont rendez-vous ce soir et ils auront tout le loisir de débattre de leur grand point commun. Nicolas Fauvergue? Pas vraiment. L’ancien attaquant des Grenats est sur le flanc, adducteurs en vrac, et il ne sera pas du déplacement à Saint-Symphorien. Non, le trait d’union entre ces deux équipes se niche derrière leurs bilans. Car elles ont certes du mal à gagner, mais elles sont surtout très difficiles à dominer. La preuve, elles n’ont perdu qu’une seule fois en championnat. Seul Nancy complète ce club très privé du revers isolé.

Le Paris FC promène une autre singularité en Ligue 2. Avec lui, le point ignore souvent le pluriel. Le promu défend une certaine idée du football pour les nuls cette saison. C’est le roi du partage, le spécialiste absolu en la matière. Après douze sorties, les hommes de Denis Renaud ont, en effet, compilé dix matches nuls. Sur des tarifs globalement similaires au passage, à savoir 1-1 à sept reprises, sinon 0-0.

Le FC Metz se veut plus dominateur, avec ses six succès au compteur, mais il restait également sur un mois sans victoire avant de rectifier le tir à Ajaccio, vendredi dernier (0-1). Et son dernier succès à Saint-Symphorien remonte au 29 août, contre Évian TG (2-1). C’était encore l’été en Moselle, ce stade avait même pris goût au soleil.

Depuis, la seule lueur qu’entrevoit cette pelouse est celle des rampes de luminothérapie qui attirent l’œil depuis l’autoroute. À domicile, le FC Metz a basculé du côté obscur. Il reste sur deux nuls et une défaite et il doit être déterminé aujourd’hui à remettre un peu d’ordre dans son pré carré face au Paris FC. Avec ses outils du moment, car José Riga est, encore une fois, contraint au bricolage avec le jeu des blessures et des indisponibilités. Ce qui explique, en partie du moins, le déclin très relatif des résultats cet automne.

Une cinquième charnière centrale

Suspension de Palomino oblige, Saint-Symphorien devrait donc voir à l’œuvre une cinquième charnière différente en défense. Sur la foi des entraînements de la semaine, le gaucher Özmen est en effet pressenti dans l’axe, avec Rivierez à sa droite, ce dernier restant sur une prestation solide à Ajaccio.

À défaut de miser sur la stabilité de son groupe, Metz espère au moins surfer sur sa récente victoire en Corse. Car cet embryon de confiance mérite une croissance pour atteindre un objectif plus grand, la montée en L1. D’où l’importance de battre un adversaire que les Grenats avaient déjà écarté de la Coupe de la Ligue (1-2 après prolongation), sachant qu’un nul leur assurerait la première place provisoire du championnat. Il serait dommage, bien sûr, de se contenter de si peu, au moment où l’impatience guette le public messin. Tout à l’heure, il sera vraiment temps de refaire autorité à la maison.

Christian Jougleux (Le Républicain lorrain)