De l’inquiétude dans l’air

Que d’eau ! AgriMeteo a dévoilé les données de ce printemps 2024 qui restera dans les annales pour sa pluviosité. Et ces précipitations auront évidemment des conséquences sur les rendements agricoles, d’autant plus que le gel a aussi joué les trouble-fêtes. Sécheresse, trop de pluie, froid glacial tardif, températures trop basses, humidité qui fait proliférer les maladies… n’en jetez plus ! Les paysans ne sont pas épargnés par les caprices de la nature au fil des ans. C’est comme s’il n’y avait presque plus d’année ou de saison moyenne, sans un record battu.

Le temps nous cause des problèmes et ce n’est pas encore terminé. Même si, aujourd’hui, il est désormais difficile de s’inquiéter pour les réserves d’eau. Attendons de voir ce que nous prépare cet été.

Météo-France a dévoilé cette semaine ce qu’il prévoyait dans l’Hexagone pour ces trois prochains mois. Le pays a 50 % de chances de connaître une période estivale plus chaude que d’habitude, selon les prévisionnistes basés à Toulouse. Nous verrons ce que le ciel nous réserve au Grand-Duché, mais quelques rayons de soleil ne feraient pas de mal aux cultures tout comme au moral des habitants. Mais reste à savoir à quel niveau d’intensité cette chaleur risque d’arriver sur notre contrée ? Est-ce que nous aurons droit à deux ou trois semaines étouffantes d’affilée faisant griller les paysages ? Aurons-nous droit à une ou plusieurs phases de canicule qui nous obligeront à nouveau à rester bien au frais dans des endroits climatisés ou à la maison, cachés derrière nos volets clos ? Il est encore bien trop tôt pour le dire. Nous allons devoir vivre comme durant ce printemps pourri, guettant une accalmie ou craignant une nouvelle calamité qui va nous mener la vie dure. Et après ? L’automne va-t-il commencer précocement ou l’été va-t-il s’éterniser, provoquant une nouvelle inquiétude pour nos nappes phréatiques ? Nous sommes dorénavant tributaires de cette météo complètement déréglée à laquelle on ne peut plus se fier saison après saison. Et il paraît que ça va s’aggraver au fil des ans.