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[Athlétisme] Au moins six à Rome


CHAMPIONNATS D’EUROPE Depuis mardi, on sait qu’ils seront au moins six Luxembourgeois présents en Italie. Un record dans l’ère moderne.

L’athlétisme luxembourgeois se porte bien, merci pour lui. Et ça se traduit sur le plan international. On s’en doutait mais cette fois c’est une certitude : le contingent luxembourgeois aux championnats d’Europe de Rome (7-12 juin) sera conséquent. En effet, ils seront au minimum six en Italie dans moins de deux semaines.

Avant ce dernier week-end, qui marquait la fin de la période de qualification, ils étaient trois à avoir réalisé les minima requis par la fédération internationale : Patrizia Van der Weken (100 m), Bob Bertemes (poids) et Charel Grethen (1 500 m). Quant à Vera Hoffmann, elle était en ballottage favorable et faisait partie du bon wagon avant même de signer une nouvelle bonne course, dimanche à Bruxelles, où elle est venue mourir tout près de son record national (4’07″57 contre 4’06″94).  Elle figure ainsi en 26e position dans le «Road to Rome», la simulation mise en place pour chaque discipline. Elles seront 30 en lice. C’est donc tout bon pour la vice-championne du monde universitaire de la discipline. Qui est aussi remontée à la 38e place (sur 45 engagées) dans le classement pour les JO de Paris.

Quatre Luxembourgeois, c’était déjà bien. Mais depuis quelques semaines, on sentait qu’il pouvait y en avoir plus. Notamment sur le 800 m féminin où Charline Mathias avait attaqué sa saison estivale comme elle avait terminé l’hivernale : sur les chapeaux de roues. En effet, elle a d’abord signé son meilleur chrono depuis 2018 avec un très bon 2’00″96 à Karlsruhe au début du mois puis a enchaîné trois très bonnes performances, à Rehlingen (4e en 2’01″31), Trondheim (victoire en 2’01″95) puis samedi à Bruxelles (succès en 2’01″62). Si bien qu’alors qu’elle pointait encore au 36e rang avant la prise en compte de ses deux dernières performances, ça passe pour la spécialiste du 800 qui figurait hier matin au 31rang, sur 32 partantes. Et accessoirement, elle se rapproche également d’une qualification olympique puisqu’elle est remontée au 54e rang du «Road to Paris» pour 48 places aux Jeux.

La présence de Charline Mathias n’est finalement pas une surprise. On connaît le talent de la jeune femme dont la carrière a trop souvent été perturbée par des pépins de santé à répétition. Mais quand le corps va, on sait qu’elle est capable d’aller vite. Très vite. Elle à 32 ans, elle n’a pas perdu espoir de vivre une seconde expérience olympique après les JO de Rio.

Querinjean, l’invité-surprise

En revanche, le dernier invité de la liste n’était pas franchement attendu. Et pour cause, Ruben Querinjean restait sur des mois de galères et n’avait pas couru de toute l’année dernière. La faute à une accumulation de problèmes de santé (maladie, blessure, etc). Pour apparaître dans le «Road to», il fallait avoir au moins trois épreuves. Ou claquer les minima. Le polyvalent Malmédien a choisi de se spécialiser davantage sur le 3 000 m steeple. Après une première sortie prometteuse avec une meilleure performance nationale sur la distance hybride du 2 000 m steeple, il avait pulvérisé le vieux record de Francis Hoeser sur le 3 000 m steeple, le faisant passer de 8’40″3 à 8’25“81. Une superbe performance qui le voyait mourir à seulement 81 centièmes des minima romains. Ce week-end, à l’IFAM de Bruxelles, il espérait aller chercher ces quelques dixièmes.

Mais, un peu fiévreux, il avait dû se contenter d’une course en 8’35″80 : «J’avais eu des symptômes deux jours avant la course. Elle était horriblement difficile», souligne-t-il. Au vu des performances du 34e et dernier qualifié avant ce dernier week-end, on pouvait espérer que ça passe. Et depuis hier, on sait que c’est passé. En effet, Ruben Querinjean est tout simplement le 34e et dernier qualifié pour une épreuve qu’il est encore loin de maîtriser : «Mes passages sur les haies sont catastrophiques, la rivière n’en parlons pas», confiait-il il y a quelques jours dans nos colonnes. En gros, il y a de la place pour faire mieux. Beaucoup mieux. Et quand on sait que les minima pour les JO sont fixés à 8’15″00, on se prend à rêver.

Si on est sûr qu’ils seront six à Rome, il faut encore attendre quelques heures pour voir si, d’aventure, ils ne seraient pas sept. En effet, le hurdleur François Grailet figure actuellement à la 44e place du ranking pour 36 élus. Mais il a peut-être encore une petite chance de passer si suffisamment d’athlètes renoncent. On sera fixé d’ici demain au plus tard.