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[C’était mieux avant] Cédric Stein : «La Coupe en 2021, c’était le week-end le plus dur de ma carrière, mais…»


C’est tout sourire pour Cédric Stein et sa petite famille. (photo DR)

L’ancien joueur, désormais entraîneur adjoint de Berchem, avec qui il a tout récemment remporté le championnat, nous ouvre sa boîte à souvenirs.

Découvrez tous nos autres épisodes dans la rubrique dédiée «C’était mieux avant»

Quelle est l’équipe la plus forte contre laquelle vous avez joué ?

Cédric Stein : Ça fait un moment maintenant, mais c’était le Vardar Skopje en Coupe d’Europe (NDLR : en 2010). Là-bas, on avait perdu de 19 buts. Et quelques années plus tard, ils ont gagné la Ligue des champions, ils l’ont gagnée plusieurs fois même ! Je me souviens aussi être parti à Sandefjord, en Norvège, lors de ma première saison quand j’avais 17 ans. C’était une équipe tellement forte !

Le joueur le plus fort avec lequel vous avez joué ?

C’est difficile à dire ! J’ai joué pendant presque 20 ans avec l’équipe première, ça fait beaucoup de joueurs. À l’époque, on a joué avec Loïc Goemaere qui était bon en défense et en attaque. Maintenant, il y a Ben (Weyer), Yann (Hoffmann) et Léon (Biel). J’ai aussi joué avec Ariel (Pietrasik). Et tous les jeunes qui sont chez nous, ils sont vraiment forts !

Votre plus belle victoire ?

Ce sont toujours les titres de champion ou les Coupes. Je pense que la Coupe la plus difficile à gagner, c’était pendant la période du covid. On avait joué le samedi contre Esch qui était favori, mais on avait quand même réussi à gagner. Je crois que c’était d’un but. Et puis le lendemain, on avait joué la finale face aux Red Boys. On était tous cassés (il sourit), fatigués et certains étaient blessés.

Ben Majerus ne pouvait plus jouer, Ariel était blessé, Christo (Tsatso) avait mal à l’épaule gauche… il ne pouvait plus tirer. Les Red Boys étaient favoris, mais on avait réussi à gagner après les penalties. Je pense que c’était le week-end le plus dur de ma carrière et l’année (2021) la plus dure pour gagner la Coupe parce qu’il n’y avait pas eu de pause (il rit), mais au final, c’était positif puisque nous avons gagné !

Le Vardar Skopje et Sandefjord étaient deux équipes très fortes

Et à l’inverse, votre plus grosse déception ?

À l’époque, les points étaient divisés par deux avant le début des play-offs. Et une année, on n’a pas été champions à cause d’un demi-point.

Votre plus grand exploit ?

Pour moi personnellement, c’était quand j’ai marqué sept buts en finale de la Coupe contre Esch comme arrière droit. Ça fait aussi des années ! Et puis aussi, comme je l’ai déjà dit, la victoire en Coupe en 2021, j’avais presque joué 60 minutes tous les matches, voire plus.

Votre plus grosse fête ?

Je pense que c’était le titre en 2011. On avait fêté jusqu’à 8 h du matin (il rit) et le lendemain, on avait encore la finale de la Coupe avec les U23. On était allés au café habituel où l’on fêtait toujours et quand il a fermé, on était allés continuer la fête chez Luc (Sinner).

Votre pire blessure ?

J’ai presque toujours eu de la chance, je n’ai jamais eu de grosses blessures. J’ai eu la cheville, le doigt et le nez, mais comme tous les joueurs, je pense.

Jean-Marc Toupance et Agron Shabani ont fait beaucoup pour le club

L’entraîneur qui vous a le plus marqué ?

Quand j’étais jeune, j’avais Agron Shabani. C’était mon premier entraîneur que j’ai ensuite eu pendant des années. Après, il y a eu Jean-Marc Toupance. Tous deux sont restés des années chez nous, Jean-Marc comme entraîneur principal et Agron comme adjoint. Jean-Marc était un très bon entraîneur ! Aussi, à côté du terrain, il était très sympa, il a aidé tous les joueurs et il a fait beaucoup pour le club. Et puis Agron aussi ! Maintenant, c’est Marko (Stupar) qui fait du très bon travail. J’ai joué avec lui et aujourd’hui, j’entraîne l’équipe avec lui. C’est une bonne expérience ! Marko a une très bonne connaissance du handball et il comprend aussi très bien le championnat luxembourgeois.

Le jour où vous avez décidé d’arrêter votre carrière ?

Quand on a gagné la dernière Coupe, j’avais dit que je pensais arrêter, comme c’était le cas de certains joueurs. Mais moi, j’étais encore le jeune des vieux (il sourit). Et après avoir parlé avec le club, la condition pour que je continue, c’était de m’entraîner deux fois par semaine et pour le reste, c’était à moi de gérer ma forme. Je m’entraînais à la maison et je faisais de la course. Comme ça, je pouvais passer plus de temps avec mes enfants.

Et vous êtes désormais entraîneur adjoint…

Au début de la saison, je ne savais même pas que j’allais être entraîneur adjoint (il sourit). J’ai parlé avec Tom (Majerus) et Luc. Et après avec Marko qui m’a demandé si je voulais encore rester. J’ai dit que oui, pourquoi pas. Et j’ai toujours dit que je ne voulais pas prendre la place d’un jeune en sachant qu’eux s’entraînent quatre fois par semaine et que moi, je viens seulement deux fois. Alors, je suis devenu entraîneur adjoint, comme ça je peux encore faire partie de l’équipe et aider les plus jeunes.

(photo archives Editpress/Julien Garroy)

Ses faits d’armes

Cédric Stein a débuté avec l’équipe fanion de Berchem, son club de toujours, à l’âge de 17 ans. Son palmarès après près de 20 années de carrière : un titre de champion national (en 2011), cinq Coupes de Luxembourg (en 2007, 2009, 2010, 2018 et 2021) et plusieurs Supercoupes. Il a également disputé de très nombreuses rencontres de Coupes d’Europe. Et tout récemment – il y a deux semaines –, le Luxembourgeois a remporté une nouvelle fois le championnat, mais en tant qu’entraîneur adjoint, un poste qu’il occupe depuis le début de la saison.  

Aujourd’hui

Né le 16 janvier 1989, Cédric Stein (35 ans) est père de deux enfants âgés de cinq ans et de deux ans et demi. Il exerce le métier d’éducateur et bouclera, samedi, face au HB Dudelange, sa première saison comme entraîneur adjoint de l’équipe fanion du HCB.