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Ces Luxembourgeois qui deviennent frontaliers


Ils sont 45% à vivre en France et travailler au Grand-Duché. (Photo d'illustration)

Chaque année, des Luxembourgeois décident de quitter le Luxembourg pour s’installer dans un autre pays de la Grande Région. Le tout sans renoncer à leur travail au Grand-Duché. Combien sont-ils et où déménagent-ils ? Quel impact sur leur quotidien ? On fait le point.

Beaucoup de Luxembourgeois déménagent vers d’autres pays de la Grande Région, où les prix des logements sont souvent moins chers qu’au Grand-Duché. C’est en tout cas ce qu’affirme Marc Goergen, député Pirate, dans sa question parlementaire sur les citoyens luxembourgeois ayant leur résidence principale dans la Grande Région.

«Chaque année, un certain nombre de résidents luxembourgeois décident de quitter le pays sans renoncer à leur activité professionnelle au Luxembourg», confirme la ministre de la Justice, Elisabeth Margue, dans sa réponse ministérielle.

L’Inspection générale de la Sécurité sociale (IGSS) recueille justement des données sur les Luxembourgeois déménageant du Luxembourg vers les pays voisins.

Au cours de l’année 2018, 2 503 personnes ont fait le choix de vivre de l’autre côté de la frontière. La plus forte « immigration » a eu lieu juste après le Covid-19, durant l’année 2021 : 3 326 personnes ont décidé de franchir la frontière pour de bon.

En 2023, ce chiffre est en légère baisse, mais reste toujours plus élevé qu’en 2018. Et sans surprise, c’est majoritairement vers la France qu’ils se tournent (45%), suivi par l’Allemagne (30%) et la Belgique (25%).

Scolarité et quotidien professionnel

Des Luxembourgeois qui s'exilent, oui, mais continuent toutefois de travailler et scolariser leurs enfants au Luxembourg.

«Les parents peuvent demander l'admission de leur enfant dans une école d'une autre commune. Dans ce cas, ils adressent une demande écrite dûment motivée au collège des bourgmestres et échevins de la commune où ils comptent inscrire leur enfant.», explique Elisabeth Margue. Et le fait de travailler au Luxembourg fait partie des motifs valables à une telle demande.

Pour l'école secondaire, c'est encore plus simple. «Les enfants et les jeunes inscrits dans un lycée public luxembourgeois conservent le droit à leur inscription. Ceci est également valable si les parents, pour une raison ou une autre, doivent se déplacer en région frontalière.»

Et pour les nouvelles inscriptions, tout dépend des places disponibles, mais c'est possible aussi. «Les enfants de familles luxembourgeoises résidant dans la région frontalière peuvent donc être inscrits dans un lycée luxembourgeois.»

«Le gouvernement s'engage envers les personnes qui vivent dans la région frontalière et travaillent au Luxembourg à rendre leur vie professionnelle quotidienne et leurs relations avec le Luxembourg aussi simples que possible», appuie Elisabeth Margue. Pour cela, il existe des initiatives, projets et conventions communs dans le contexte des échanges transfrontaliers.

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