[Volley] Dans la cour des (très) grands

La sélection nationale féminine entame la Silver League ce jeudi en Finlande, tandis que la sélection nationale masculine débutera la Golden League vendredi au Portugal.

Elles sont les premières à entrer en action. Avant les débuts de leurs homologues masculins demain dans la prestigieuse Golden League, les volleyeuses luxembourgeoises lancent les hostilités ce jour en Silver League, une compétition à laquelle les filles de Fabio Aiuto ont déjà participé à plusieurs reprises.

«Si je dois comparer à il y a deux ans, je dirais que cette année, cela semble être plus « accessible » de faire de bons résultats. Je suis optimiste quant au fait que nous puissions faire de bonnes performances», indique le technicien italien.

Pour le premier rendez-vous de ce tournoi divisé en trois temps lors de la phase de poules, Carla Mulli et ses coéquipières font escale du côté de Tampere, en Finlande. Là-bas, les joueuses grand-ducales vont disputer deux rencontres : aujourd’hui contre le pays hôte et demain face aux Portugaises.

«Ce sont deux équipes qui nous sont supérieures, indique le sélectionneur national. C’est aussi le cas de la Hongrie», que ses protégées recevront à la Coque le 26 mai, 48 h après la réception des Féroïennes. Avant de s’envoler à la fin du mois en direction de Tbilissi, la capitale géorgienne, où elles défieront les locales et les Islandaises.

«Concernant la Géorgie, je ne peux pas dire grand-chose par rapport au niveau. Je me ferai une idée après leur premier match. Sinon, les îles Féroé et l’Islande sont plus à notre portée, ce sont deux équipes que nous voulons battre et nous savons que nous pouvons le faire», poursuit-il. L’objectif est clair : «Nous sommes un petit pays, mais nous voulons montrer que notre impact n’est pas si petit.»

Pour ce faire, celui qui est également le coach du GYM pourra s’appuyer sur un groupe quasi similaire à celui ayant pris part aux récentes campagnes (championnats d’Europe des petits États et Novotel Cup) avec, en plus, l’arrivée d’une petite nouvelle en la personne d’Adriana Lepicka (Bertrange), qui a obtenu la nationalité depuis peu.

De son côté, la sélection nationale masculine s’apprête à disputer pour la toute première fois la Golden Ligue. «Je suis fier que l’on puisse jouer cette compétition, note l’entraîneur Pompiliu Dascalu. Mais c’est un cadeau empoisonné. On va se retrouver face à certaines des meilleures équipes européennes. Peut-être que la Silver League correspondait un tout petit peu plus à notre niveau.»

Et d’ajouter : «Il n’empêche que nous sommes tout de même très contents puisque notre but en général, c’est de jouer contre des nations fortes pour, déjà, voir où l’on en est. Et après, pour peut-être aussi préparer un jour, si on le peut, des qualifications pour les championnats d’Europe par exemple.»

En attendant, place à la première fenêtre de cette Golden League en Algarve, où les Roud Léiwen se frotteront aux Portugais demain, puis aux Espagnols samedi. Pas une mince affaire quand on sait que les Lusitaniens ont terminé 2^es de la poule A l’an dernier avec une seule défaite au compteur. Un revers concédé face aux Turcs, futurs lauréats de l’édition.

D’autant plus que cette année encore, le Portugal – qui compte dans ses rangs des joueurs tels que Lourenço Martins, champion de France avec Saint-Nazaire seulement deux ans après que le club a rejoint la première division, et le passeur Miguel Tavares, qui a remporté la Coupe de Pologne avec l’Aluron CMC Warta Zawiercie et terminé vice-champion, derrière Jastrzębski, vaincu en finale de la Ligue des champions par les Italiens de Trente d’un certain Kamil Rychlicki – ambitionne de rejoindre le Final Four.

Ensuite viendront les duels à la Coque contre les Tchèques (24 mai), vainqueurs en 2022, et les Ukrainiens (le 26), finalistes voici un an, respectivement 13^es et 9^es au ranking européen. Quid des possibilités de gagner un match?

«Je ne vais pas mentir, c’est un rêve! Mais les rêves peuvent s’accomplir. J’ai conscience que ça va être difficile, mais maintenant on sait qu’il y a toujours des éléments qui peuvent nous permettre de gagner un set. Ce serait déjà pas mal!, commente l’ancien international roumain. Mais au-delà de ça, j’aimerais qu’on donne une belle image au monde du volley parce que je sais que le Luxembourg est considéré comme le Petit Poucet. J’ai d’autant plus envie de surprendre.»

Enfin, pour boucler cette campagne, Gilles Braas et ses partenaires se rendront à Rakvere où ils affronteront l’Azerbaïdjan et l’Estonie. Les volleyeurs du Grand-Duché ont donc six matches pour montrer de quel bois ils se chauffent. «J’aimerais beaucoup continuer dans cette dynamique qui nous a permis d’accumuler des points et de disputer cette Golden League. C’est quand même une fierté de s’être classé 25^e en Europe, c’est plutôt pas mal !

Et puis, évidemment, on a une vision sur le plus long terme», explique le sélectionneur national. Et de conclure : «Il y a quelques années, on n’avait pas eu à rougir de nos prestations contre des équipes comme le Portugal et le Monténégro. Si on reste dans la même dynamique et avec le même état esprit, tout est possible.»