Le gouvernement luxembourgeois va investir dans de nouveaux véhicules blindés pour le bataillon belgo-luxembourgeois. Ils permettront à l’armée de pouvoir engager le combat.
L’armée luxembourgeoise passe un nouveau cap. Mercredi, Yuriko Backes, ministre de la Défense, et Steve Thull, chef d’état-major de l’armée, ont présenté un nouveau projet de loi autorisant le gouvernement à financer l’achat de véhicules. «C’est un investissement historique», annonce la ministre. Pour cause, il s’agit du plus gros investissement dans l’histoire de la défense du Grand-Duché. 2,6 milliards d’euros seront déboursés dans les 30 prochaines années, durée de vie estimée des véhicules.
En 2022, l’OTAN demandait au Luxembourg de passer à un échelon de défense supérieure. Pour y arriver, le pays s’est allié à la Belgique pour créer un bataillon de reconnaissance binationale. Les deux pays voisins avaient signé un accord de coopération permettant sa mise en place et son exploitation, le 15 juin 2023. Mais passer au niveau supérieur nécessite l’achat de véhicules blindés.
C’est là que le projet de loi intervient. «Il est nécessaire pour que le Grand-Duché reste un partenaire solidaire et fiable, respectant ses engagements au sein de l’OTAN et de l’UE», explique la ministre. Sur les 2,6 milliards de l’enveloppe budgétaire, 811 millions d’euros seront consacrés à l’achat des véhicules qui devraient être livrés d’ici à 2028.
Passer à l’offensive
Pas question de faire les choses à moitié pour faire évoluer la défense grand-ducale. L’armée luxembourgeoise investira dans 180 nouveaux véhicules. Parmi tout cela, le nerf de la guerre, ce sont les 38 engins blindés de reconnaissance et de combat Jaguar, les 16 véhicules blindés multirôles Griffon et les cinq véhicules blindés multi-rôles légers Serval. Tous trois sont armés de canons et de mitrailleuses, ce qui permettra à l’armée de participer à des missions de reconnaissance «médiums» et non plus seulement «légères».
Alors qu’auparavant, l’armée utilisait des véhicules dans la gamme des 10 tonnes, elle rentrera dorénavant dans la gamme des 25 tonnes. «Avec ce type de véhicules, il sera possible d’engager le combat», précise Steve Thull.
Et c’est bien là tout l’enjeu. Dans un contexte géopolitique marqué par les conflits et les guerres, l’objectif est de faire passer le Luxembourg d’une position de défense à une position d’attaque. «Ce projet garantit que le Luxembourg pourra continuer à apporter sa contribution à l’effort commun de dissuasion et de défense collective», souligne Yuriko Backes.
Opérer conjointement
Les véhicules choisis par l’armée luxembourgeoise sont les mêmes qu’utilise l’armée belge. «Cette homogénéisation du matériel est essentielle afin de garantir l’interopérabilité au sein de l’armée», explique la ministre. Il s’agit même d’un critère indispensable au projet de loi. Il offre la capacité aux deux armées de pouvoir opérer conjointement sans délais supplémentaires au sein du bataillon.
Une fois le bataillon belgo-luxembourgeois mis sur pied, il regroupera quatre escadrons de reconnaissance de combat de plus ou moins 120 militaires. Ces compagnies seront elles-mêmes divisées en 4 pelotons de 28 personnes, réparties en quatre sections de sept militaires chacune. La partie luxembourgeoise comptera, elle, 32 sections de reconnaissance de combat. Les soldats sur le terrain devront collecter des renseignements sur l’ennemi, combattre et sécuriser les zones.
Je vois d’ici Poutine trembler de peur.
Un general croulant deja sous le poids des decorations sans avoir jamais fait la guerre
Enfin
Une réaction aux événements du quartier de la gare !
Merci .