Les syndicats se veulent rassurants après les premiers jours de négociation avec la direction de Tarkett GDL, qui avait annoncé fin avril un plan de licenciement de 126 personnes.
Les premières négociations ont eu lieu entre les syndicats et la direction de Tarkett GDL, lundi 6 et mardi 7 mai, et se poursuivent ce mercredi après-midi. Pour rappel, le siège parisien de l’entreprise, spécialisée dans les revêtements de sols, a pris la décision, fin avril, de fermer une ligne d’enduction sur le site de Clervaux.
« Les discussions ont avancé et de premières propositions ont été données par la direction », souligne Mandy Noesen du LCGB. Les syndicats souhaitent réduire au maximum le nombre de licenciements alors que les responsables de Tarkett avaient d’abord affirmé leur volonté de pousser vers la sortie 126 salariés. « Les dernières réunions ont été constructives, reconnait Alain Rolling de l’OGBL, c’est beaucoup moins tendu. » « On a senti que des accords sur le dossier sont possibles et c’est rassurant », ajoute de son côté le LCGB.
Reclassements internes ou pré-retraites
« Il n’y a pas de date butoir. Pour l’instant, on négocie dans les grandes lignes et après, on pourra se concentrer sur les cas particuliers. On garde en tête en priorité les plus de 50 ans qui auront beaucoup plus de difficultés à retrouver un emploi », affirme Mandy Noesen.
Les syndicats se sont fait une raison et reconnaissent que l’espoir d’un zéro licenciement s’amenuise. La ligne d’enduction de quatre mètres ne sera pas réinstallée.
Différentes possibilités restent ouvertes pour la direction qui réfléchit notamment à des reclassements internes ou des pré-retraites pour certains employés. « Quel que soit le nombre de salariés qui partiront, ce sera un échec. Un licenciement, c’est toujours triste », admet Alain Rolling.
« La direction veut rassurer les salariés qui resteront dans l’entreprise sur les autres lignes de production », confirme Mandy Noesen, qui s’inquiète de voir les autres emplois chez Tarkett en danger dans les années à venir. « C’est trop tôt pour les garanties. La direction n’est pas fermée, mais on attend de voir ce qui sera signé et si c’est pour 2024, 2025 ou plus » patiente l’OGBL.