FINALE DAMES (MATCH 5, JEUDI À NIEDERANVEN) François Manti fait le point avant le tout dernier match de la saison. Et les ultimes retrouvailles face au T71.
Comment jugez-vous la situation?
François Manti : Il aurait été stupide de penser que Dudelange serait si mauvais qu’on le balayerait en trois petites manches. Le T71 arrive au bon moment. Elles effectuent une très très bonne fin de saison alors que pour nous, c’est plus compliqué. Je parlerais même de méforme. Après, on a seulement perdu deux matches à Dudelange, ce n’est pas comme si on avait pris une raclée chez nous. Je pense que ce n’est pas offensant.
Avez-vous des regrets ?
Oui, car le plan c’était d’aller gagner là-bas pour nous faciliter les choses. Mais chacun défend très bien son parquet et Dudelange est une vraie place forte. Je pense qu’on a manqué le coche lors du premier match chez eux. En revanche, lors du deuxième, la différence était plus nette. Mais c’est normal, ce sont de loin les deux meilleures équipes du championnat. Qui font honneur au basket féminin luxembourgeois. Qui se battent. Après, oui, elles terminent mieux que nous. Mais la messe ne sera dite qu’une fois le match de jeudi passé. Et on attend énormément de monde. Il n’y avait pas loin de 1 000 personnes à Dudelange. Pour un match féminin, c’est énorme. Notre dernier match chez nous, c’était plein. Et je pense que jeudi, ce sera encore plus plein.
Depuis quand la tendance s’est-elle inversée pour votre équipe ?
Je pense que ça date du match contre Contern (NDLR : 78-62 le 9 mars). Là, je sens qu’on n’est plus trop dans le coup physiquement. On cumule pas mal de blessures. Et après, il y a ce match de Coupe qu’on perd. Par la suite, on n’arrive pas à renverser de nouveau la vapeur. Je ne sais pas pourquoi. On continue de gagner. Je le rappelle, en championnat, on n’a pas perdu une seule fois avant le début de la finale. Mais on sent un problème de fraîcheur physique. Et sur ce plan, Dudelange finit mieux que nous.
Ce serait dramatique pour tout le monde si on faisait chou blanc
Maintenant, il ne reste qu’un match dans cette saison. Qui a l’avantage ?
Déjà, il ne serait pas juste de dire que ce n’est pas un avantage de jouer chez soi. Si le cinquième match avait été à Dudelange, l’histoire aurait été bien plus compliquée. Après, je ne sais pas si ça suffira pour gagner. Je pense que les deux équipes voudront autant la victoire, sinon autant aller faire de la pétanque. Il faudra faire très attention aux moindres détails. Limiter les erreurs autant que possible. Et jouer juste. On ne doit surtout pas courir face à elles. Elles peuvent courir deux matches sans s’arrêter alors que nous, parfois, à la mi-temps, on tire la langue. On a des joueuses talentueuses et expérimentées. Qui savent qu’il faut rester dans ce qu’on sait faire.
Quelles seront les clefs de ce dernier match ?
Pour qu’on puisse être championnes, il faut que notre attaque fonctionne bien comme toute la saison. À partir du moment où le match se joue aux alentours de 85-90 pts, ce sera compliqué de venir nous chercher. En revanche, on sait qu’on a des lacunes en défense. Et si c’est un match à 60 pts, ce sera plus dur. C’est pour cela que quand on a la défaillance d’une joueuse comme Amanda (Cahill), comme au dernier match (12 pts), ce n’est pas évident. Au niveau des clefs, les trois qui seront en gris sur le parquet auront aussi leur importance.
Quel est votre état d’esprit ?
On a quarante minutes à jouer. On est chez nous. Il y aura du monde. On a fait une excellente saison. Tout le monde s’attendait à ce qu’on gagne tout facilement, mais la réalité sur le terrain n’est pas toujours la même. L’objectif est de remporter un titre. On va tout faire pour y arriver. Ce serait le dernier pour pas mal de filles. Ce serait dramatique pour tout le monde si on faisait chou blanc cette année. Je n’y pense pas une seconde. Maintenant, si c’était le cas, chapeau à Dudelange !