Le Statec a publié une nouvelle analyse sur l’intention des salariés luxembourgeois à démissionner. Selon le portail des statistiques, ils seraient 12% à envisager de quitter leur emploi. La raison : l’insatisfaction au travail.
«Les employés insatisfaits sont trois fois plus susceptibles de démissionner», titre le Statec dans sa dernière analyse sur l’intention des employés luxembourgeois à démissionner. Dans son rapport, le portail des statistiques brassent des chiffres recueillis entre mai et juin 2023 auprès des travailleurs luxembourgeois.
Depuis la pandémie, le monde du travail a connu un profond changement, rappelle le Statec. Les travailleurs du monde entier réévaluent leur position salariale et, beaucoup, envisagent de quitter leur travail. «Le Luxembourg s’en sort mieux que la moyenne mondiale, mais 12 % des salariés envisagent toujours de quitter leur emploi.»
La raison de leur envie de démissionner est liée à leur insatisfaction au travail. Ce sont 30% des salariés insatisfaits qui songent à quitter leur poste, ce qui représente un salarié insatisfait sur trois. Alors que les travailleurs satisfaits ne sont que 8%.
Mais comment être « satisfait » au travail ? Le Statec dénombre 6 dimensions à la qualité de l’emploi : «le revenu et les avantages, le temps de travail, l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, la discrimination, la santé et la sécurité, la représentation des travailleurs ou le retour d’information, le développement des compétences et la formation, ainsi que le stress.»
Les jeunes, plus enclins à souhaiter démissionner
Qui pense le plus à démissionner ? Les chiffres du Statec se base sur plusieurs catégories pour répondre à cette question. Pour commencer, l’âge.
Les plus jeunes représentent la plus grande part. Les 25-34 sont 16% à songer à la démission. Néanmoins, il n’y a qu’un seul pourcent qui les sépare de leurs aînés, les 35-44 ans, qui sont, eux, 15%. Les tranches plus âgées pensent moins à quitter leur travail : les 45-54 sont 9% et les 55-64 ne sont que 4%
Ce qui marque une réelle différence, c’est l’importance accordée à la satisfaction au travail. «La satisfaction au travail est beaucoup plus importante pour les jeunes employés», souligne ainsi le Statec. Pour demander un emploi ou y rester, les 25-34 ans sont plus regardants sur la qualité de l’emploi.
En ce qui concerne le genre, les hommes songent plus à arrêter que les femmes : ils sont 14% contre 10%. En termes de niveau d’études, on peut remarquer que plus le niveau d’un employé est haut, moins il aura envie de démissionner.
Les personnes s’étant arrêtées au niveau primaire représentent 24% des personnes souhaitant démissionner, contre 10% de celles qui ont un niveau secondaire. Ceux qui ont un diplôme universitaire se situent entre les deux. Les personnes ayant un niveau d’études plus bas ont souvent accès à des métiers et des postes à la qualité d’emploi moindre.
À l’inverse, moins le foyer compte de personnes, plus les personnes ont envie de démissionner. Les personnes seules sont 15%, alors que le pourcentage baisse à mesure que les foyers sont peuplés. L’interprétation est assez simple : une personne seule peut plus facilement démissionner, quitte à se retrouver sans emploi un temps, alors qu’une famille compte beaucoup plus sur les salaires pour vivre.
Et pourtant chacun aimerait avoir des millions sur son compte pour ne plus devoir travailler