FINALE (MATCH 4) Grâce à sa victoire il y a une semaine, l’Amicale a la possibilité de conclure, dimanche au Deich. Mais Etzella n’a pas encore dit son dernier mot.
On savait que le match 3 de cette finale serait forcément un tournant. En effet, le vainqueur avait la possibilité de s’offrir une première balle de match lors de la rencontre n° 4. Au terme d’une véritable lutte de chaque instant, le dernier mot est revenu à l’Amicale. Steinsel, très concentré notamment dans l’exercice du repli défensif, a pris le dessus sur Etzella, pénalisé par ses problèmes de fautes, avec un Brandon Johnson obligé de quitter le parquet après cinq minutes. Et surtout par un souci au niveau du réglage de la mire. Les Nordistes, pourtant incontestables numéros 1 dans l’exercice, éprouvent les pires difficultés à trois points.
Ce qui ne les a d’ailleurs pas empêchés de remporter leur seul succès de cette finale au meilleur des cinq manches, il y a dix jours, à domicile, malgré un atroce 18 % de loin. Etzella a donc prouvé qu’il pouvait gagner même sans briller dans son exercice de prédilection. Tout n’est donc pas perdu pour les joueurs de Gavin Love. Finalement jamais très loin de leur adversaire.
Les joueurs nordistes dos au mur
Samedi dernier, les deux équipes se sont rendu coup pour coup pendant une grande partie du match, le lead changeant régulièrement de propriétaire. Un superbe mano a mano, un chassé-croisé savoureux qui a régalé les centaines de spectateurs qui avaient fait le déplacement au hall Alain-Marchetti. Mais à un moment, Steinsel a réussi à serrer le jeu, s’appuyant sur un Bobby Melcher décisif quand il l’a décidé. Outre une défense très efficace sur un «Sticky» Gutenkauf qui n’a, pour le moment en tout cas, pas l’impact qu’on peut attendre d’un double MVP de la ligue, l’ancien international a pris ses responsabilités et mis fin aux espoirs ettelbruckois.
Etzella s’est donc incliné. Mais les hommes du Deich ont des circonstances atténuantes. Et peuvent donc se dire que même si la défaite était une nouvelle fois au bout, ils n’étaient vraiment pas loin. Malgré, une nouvelle fois, une piètre adresse longue distance. Et sans Brandon Johnson pendant sept longues minutes.
Dimanche, les joueurs nordistes seront donc le dos au mur. Ils savent que si la défaite est au rendez-vous, c’en sera terminé de leur saison. Mais on se souvient que la dernière fois qu’ils s’étaient retrouvés dans pareille situation, les coéquipiers de Dominique Benseghir avaient réagi de superbe manière en allant s’imposer à Esch avant de boucler l’affaire, quelques jours plus tard, pour valider leur billet pour la finale.
Sur le papier, l’avantage est peut-être quand même à l’Amicale. Avec un Kim Aiken pas spectaculaire mais très efficace à l’intérieur, un Jarvis Williams capable de prendre feu à tout moment, un Scott Morton qui n’a pas son pareil pour provoquer les joueurs adverses, un Alex Laurent qui fait toujours le bon geste au bon moment et un Bobby Melcher pour diriger tout cela, Steinsel a des arguments. Et ces compétiteurs sont du genre à sentir le goût du sang. En clair, s’ils voient une opportunité de conclure l’affaire, ils ne s’en priveront pas.
Etzella doit courir… et être adroit
Etzella, pour pouvoir l’emporter, aura besoin de retrouver des valeurs offensives mais également défensives. Notamment dans la raquette où les joueurs steinselois sont parfois un peu trop à l’aise. Il faut dire que les gabarits ettelbruckois souffrent face aux centimètres et aux kilos adverses. Gavin Love l’a toujours dit : «Eux sont une équipe physique (NDLR : il avait même parlé de rugby à l’issue du premier match) et nous devons courir et shooter.»
Pour Etzella, le salut passera donc par la vitesse. Mais aussi par l’adresse. Clairement le point qui pèche le plus sur cette finale dans le camp nordiste. Et pas uniquement sur des tirs contestés : «Samedi, on a raté un nombre incalculable de tirs ouverts. Et je n’ai pas d’explication. Je peux seulement dire qu’on va continuer à travailler. Et dimanche, on les mettra!», lançait-il telle une méthode Coué.
Le technicien britannique ne lâche pas l’affaire. Il est convaincu que ses hommes peuvent renvoyer la finale mercredi 8 mai pour une belle forcément indécise. Mais il est conscient que la moindre erreur se paiera cash : «Samedi, on a pris beaucoup de mauvaises décisions. On doit corriger cela.» On se souvient de certains air balls ou encore de passes à destination de personne. Dans une finale, le moindre détail compte. Samedi, les Ettelbruckois ont laissé échapper trop de ballons, les 50-50 balls tombaient dans l’escarcelle des Fraisiers. Dimanche, ils devront se jeter sur chaque ballon. Et on peut leur faire confiance : ils vont le faire!
Amicale - Etzella 2-1
Samedi 20 avril : Amicale – Etzella 82-72
Mercredi 23 : Etzella – Amicale 77-68
Samedi 27 : Amicale – Etzella 84-77
Dimanche 5 mai à 17 h : Etzella – Amicale
Mercredi 8 mai à 20 h 15 (si besoin) : Amicale – Etzella