Les délits environnementaux sont de plus en plus nombreux depuis cinq ans au Luxembourg et particulièrement les infractions dans le domaine de l’eau.
C’est une augmentation en flèche à laquelle doivent faire face les services spécialisés dans la criminalité environnementale. Depuis 2019, le nombre de délits environnementaux ne cesse de s’accroître, selon la réponse parlementaire et commune du ministre de l’Environnement Serge Wilmes et du ministre de l’Intérieur Léon Gloden (CSV) à une question des deux députés (DP) André Bauler et Luc Emering.
Les amendes vis-à-vis de contrôles des transports de déchets ont, elles aussi, fortement augmentées, passant de 22 en 2019 à 164 cas en 2023. Ces chiffres montrent également que le nombre d’amendes a été multiplié par deux entre 2022 et 2023.
Les cours d’eau particulièrement touchés
Les infractions environnementales ont principalement été détectées lors de contrôles dans des entreprises, selon les données avancées par les ministres. Notamment, lorsque ces dernières n’ont pas les autorisations nécessaires ou lorsque des parties des autorisations sont manquantes.
Ainsi, le nombre d’enquêtes pénales pour infraction dans le domaine de l’eau est, par exemple, passé de 2 cas en 2019 à 32 en 2023. Avec là encore, un doublement des infractions entre 2022 et 2023. Celles-ci ont surtout lieu dans le cadre de pollution des cours d’eau.
Les auteurs des infractions sont identifiés dans la grande majorité des cas. En 2023, la police a retrouvé 66 % des auteurs. Aucune prise en flagrant délit n’a par ailleurs été réalisée. Pas plus que des cas de pollution intentionnelle.