[BGL Ligue] Geoffrey Franzoni : «Ils peuvent nous ramener le trophée à Niederkorn, moi j’aimerais bien !»

BGL LIGUE (27e JOURNÉE) Geoffrey Franzoni, le capitaine de Differdange, a soulevé quatre Coupes, mais jamais de saladier. Et ça l’excite terriblement.

Après la victoire à Pétange, vous avez semblé transgresser un incontournable des fins de saison des clubs qui vont être champions en oubliant toute retenue et en affirmant que « ce sera (v)otre plus beau titre ». Pas assez prudent pour le microcosme du ballon rond?

Geoffrey Franzoni : (Il rit) Ah, mais quand on dit « sera », c’est au futur, non ? Allez, on sait très bien qu’on sera champions à plus de 90 %. Dans 10 %, je pourrai mettre la phrase au présent. On n’a perdu qu’un match de toute la saison, ce n’est pas maintenant qu’on va se planter ! Mais cela reste normal de dire que ce n’est pas encore fait parce qu’il reste un doute infime. Cela n’empêche pas tous les gens que je croise de venir me féliciter.

Même d’anciens footballeurs qui auraient réagi exactement comme vous en postulant que non, ce n’est pas encore fait?

Ah mais oui, à chaque fois que je croise quelqu’un, j’y ai droit! Même de la part d’anciens footballeurs, qui me garantissent que si, c’est bon, c’est fait.

Cette prime, tout le monde la mérite, on fera donc des parts égales

Même Philippe Lebresne, capitaine historique du FCD03 qui a commencé à gagner des titres (c’est-à-dire des Coupes), n’a jamais dû négocier de primes de titre de champion. Comment allez-vous personnellement aborder cette problématique?

(Il sourit) Non, je ne pense pas que Philou ait eu à le faire, effectivement! On en a déjà parlé vaguement il y a quelques semaines, mais comme ça, pour dire que… On ne voulait pas se déconcentrer avec ça et commencer justement à ne penser qu’à ça. Mais là, je trouve le président beaucoup plus calme que sur bien d’autres saisons. Ce titre, ça va le rendre super content! Il s’agira d’être bon dans les négociations (il rit)! Je pense qu’un peu plus tard, le petit groupe de joueurs qui se charge de ça va rejoindre les dirigeants dans l’un des restaurants de Rémy Manso (NDLR : le directeur sportif du club). Pour nous, la clef de répartition sera vite trouvée : avec le passage à 18 sur la feuille de match et sachant qu’on a un groupe de 23, tout le monde est concerné par cette bonne saison. Cette prime, tout le monde la mérite, on fera donc des parts égales.

Le capitaine, qui est là depuis 15 ans et a été de quasiment tous les titres, qui a désormais joué plus de 400 matches pour le FCD03, sera-t-il consulté pour la suite? Pour les recrutements, les départs…

J’avais lu dans vos colonnes que Manso voulait arrêter si on était champions. Je ne sais pas non plus si le coach restera. Je l’espère fort, mais on ne nous a encore rien dit. Et puis cette équipe, moi, j’aimerais la garder inchangée, mais ce sera compliqué. C’est presque sûr que certains demanderont des bons de sortie. Et je ne crois pas que je serai consulté sur quoi que ce soit. Moi, je crois que l’été dernier, j’avais signé un an plus un en option, mais je ne suis pas certain. J’avais même dû rappeler directement après le rendez-vous avec Fabrizio Bei pour savoir de combien de temps j’avais prolongé. Mais il n’y a qu’un minuscule doute sur le fait que je serai encore là la saison prochaine.

Peut-être que je pourrai avoir un vestiaire à mon nom au stade?

En gagnant beaucoup plus qu’à votre arrivée au club, à l’âge de 18 ans?

Oh vous savez, comme tout le monde, j’avais fait des efforts financiers pendant le covid. Differdange et moi, on se rend des services mutuels et tout le monde est content.

On revient à votre carrière, immense, dans ce seul et même club. Avez-vous l’impression d’en marquer l’histoire?

Ah, je suis le plus vieux du vestiaire et le plus vieux au FCD03, ça oui. Les supporters m’avaient fait une banderole contre Mondercange, en Coupe, pour mon 400^e match. C’était super sympa. Eh oui, c’est un peu historique ce palmarès. Peut-être que je pourrai avoir un vestiaire à mon nom au stade?

Pourtant, ce n’est pas votre saison la plus impressionnante, individuellement parlant.

J’ai effectivement connu des saisons où j’étais plus décisif. Mais là, c’est différent : on défendait plus, on restait plus derrière et on a été super costauds! C’est ça qui a fait la différence. On n’avait pas besoin de plus : nos attaquants étaient capables de faire la différence tous seuls. Non, ce n’était pas ma meilleure saison, mais c’était une des plus belles.

Si vous battez Rosport, au coup de sifflet final, et dans l’hypothèse que le F91 l’emporte lui aussi et se retrouve à neuf longueurs avec trois matches restant à jouer et un goal-average très négatif, que ferez-vous?

Oh, je pense qu’on va quand même fêter ça. Perdre les trois derniers matches 8-0, cela me semble peu probable. Après, on se posait la question de savoir où on nous donnerait le saladier du champion… Ils peuvent nous ramener le trophée à Niederkorn (NDLR : l’adversaire de dimanche prochain), moi j’aimerais bien!