FINAL FOUR D3 Auteur d’une superbe saison, le Tornado la termine ce week-end, à Dijon. Avec 3 chances sur 4 de monter en D2.
Ce n’était clairement pas le but initialement. Mais au fil des matches et l’appétit venant en mangeant, le Tornado ne dirait désormais pas non à l’accession à l’échelon supérieur : «On a bien travaillé toute la saison. On a fait preuve de rigueur, de sérieux», se félicite Christer Eriksson, l’entraîneur du champion du Luxembourg. Et de rendre hommage à ses joueurs : «J’ai la chance de disposer de joueurs qui ont quelque chose entre les oreilles. Ils sont intelligents, capables de se prendre en charge eux-mêmes et de respecter les règlements écrits et pas écrits».
Le Tornado a tellement bien travaillé qu’il est tout simplement invaincu depuis le mois d’octobre. Adrien Maurer et compagnie enchaînent les victoires et au fil des matches, l’ambition a grandi. Qualifiés en deuxième position pour les play-offs à l’issue de la saison régulière, les hockeyeurs grand-ducaux, exemptés de premier tour, avaient ensuite remporté leur match d’interclassement contre Briançon.
Avant d’écarter de leur route Mulhouse, puis de passer le quart en dominant Anglet. De manière très convaincante avec une victoire 6-2 à Kockelscheuer et un succès 2-5 au bord de l’océan Atlantique. De quoi rendre un peu plus joyeux le retour au pays en bus : «On est partis vers 2 h du matin et on est arrivés vers 17 h à Luxembourg.»
Grâce à ce superbe succès historique, puisque c’est la première fois que le Tornado atteignait ce stade de la compétition, Colm Cannon et ses coéquipiers poursuivent leur saison avec un ultime rendez-vous. Et au bout, peut-être, une superbe récompense : la montée à l’échelon supérieur.
Une occasion unique
On ne va pas se mentir, il s’agit cette année d’une occasion unique. En effet, le Tornado atteint le Final Four la bonne année. Du fait du passage de la Ligue Magnus de 12 à 16, les autres divisions sont également impactées et ce n’est pas une mais bien trois formations qui accèderont à la D2 la saison prochaine. En clair, sur les quatre équipes qui se retrouvent à partir d’aujourd’hui sur la glace de Dijon, 75 % monteront.
Alors quand on a trois chances sur quatre de le faire, forcément on y croit. Même si ce sera loin d’être évident, comme le confie le technicien suédois. Qui énumère ses adversaires : «On débute par Châlons, ce vendredi. On les a rencontrés deux fois en début de saison et ils nous avaient battus (NDLR : 7-5 et 1-7). Mais depuis, on a énormément progressé. Maintenant, pour moi, c’est une équipe qui est programmée depuis de longues années pour monter. Qui travaille bien dans ce sens depuis longtemps.» Une équipe qu’il connaît très bien : «Mon fils est deuxième gardien.» Sur le papier, c’est donc plus fort que le Tornado.
Le lendemain, place à la ville hôte : «C’est un ancien club de haut niveau avec beaucoup d’expérience à la fois dans l’encadrement et le fonctionnement du club. Ils ont de très bons joueurs import, notamment un excellent gardien. À mon avis, Châlons et Dijon sont les deux favoris de la compétition. Ce sont eux qui devraient se battre pour le titre.»
Quant au troisième et dernier adversaire, Wasquehal, il le connaît moins bien. Mais tout de même : «Je connais un peu le style. Une équipe avec beaucoup de jeunes joueurs qui ont des licences bleues et qui viennent de Dunkerque, où ils n’ont pas un grand rôle. C’est une équipe qui est descendue l’an passé. Des joueurs qui sont dans l’âge où tu manges, tu dors et tu rêves hockey tous les jours. Ça devrait être intense!».
«On a tout à gagner, rien à perdre»
D’une certaine manière, le Tornado se présentera sur la glace dijonnaise sans pression. Pour lui, la saison est déjà plus que réussie : «On a tout à gagner, rien à perdre.»
Maintenant, s’il y a moyen d’aller chercher une place en D2, ils ne vont pas se gêner. Mais pour Christer Eriksson, l’essentiel est d’abord de ne pas avoir de regrets : «On sait qu’on a trois chances sur quatre de monter. Mais on est conscients qu’il y aura quand même une équipe qui ne montera pas. Si c’est nous, forcément on sera déçus. Mais je serais plus déçu si on n’arrivait pas à performer à la hauteur de nos capacités. Si on donne le meilleur de nous-mêmes, si on a des guerriers jusqu’au bout, on peut sortir la tête haute dans n’importe quelle position. Et si ça ne suffit pas pour monter cette saison, dès le lendemain, on attaquera le travail pour être plus performants l’année prochaine.»
Et ça démarre directement avec Châlons : «On espère être capables de les gêner. On verra tout de suite s’il y a encore un gros écart avec eux, si on s’est rapprochés ou si on peut leur passer devant.»
Le programme
Aujourd’hui 16 h : Tornado – Châlons
Demain 18 h : Dijon – Tornado
Dimanche 12 h : Tornado – Wasquehal