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[Cyclisme] Retour vers le futur


Christine Majerus, dont c’est la dernière saison, a été de toutes les éditions, depuis 2008. (Photo : anouk flesch)

Le Ceratizit Festival Elsy Jacobs, dont Christine Majerus a disputé toutes les éditions depuis 2008, revient à ses origines. Ce n’est sans doute pas plus mal.

Bien de l’eau a coulé sous les ponts depuis 2008 et la première édition du Festival Elsy Jacobs. Le parcours de l’épreuve luxembourgeoise, toujours organisée de main de maître par l’équipe du SAF Cessange, qui n’aura eu de cesse de démontrer au fil des années que sérieux et simplicité peuvent faire bon ménage, résume parfaitement la complexité de s’installer durablement dans un calendrier international mouvant.

Car si ce week-end, l’épreuve propose deux épreuves d’un jour distinctes et non plus une course par étapes avec un classement général comme c’était le cas depuis 2011, c’est tout simplement pour reprendre une bouffée d’air, retrouver une fraîcheur originelle. Lorsque les choses ne tournent pas comme on l’aurait voulu, il est de bon ton et assez facile de s’en prendre aux instances internationales. Mais en l’espèce, c’est un cas d’école. La seule épreuve internationale réservée aux femmes a subi le sort de beaucoup d’autres, passant d’une catégorie à une autre. Cette course a gravi les échelons patiemment, mais sûrement. Puis, on l’a incité à passer un palier. Ainsi le Festival Elsy Jacobs a obtenu le label Pro Series en 2019.

Ce label UCI, juste en dessous de la série World Tour, garantit aux organisateurs un plateau de premier choix, mais impose également un cahier des charges important.

La concurrence de la Vuelta

Tout semblait aller dans le meilleur des mondes jusqu’à l’an passé où les organisateurs du Ceratizit Festival Elsy Jacobs eurent la mauvaise surprise de voir plusieurs équipes inscrites modifier significativement leurs compositions et, même, faire l’impasse sur la course. Ce fut le cas d’ailleurs pour SD Worx, l’équipe de Christine Majerus (qui a participé à son 16e Festival Elsy Jacobs d’affilée avec le maillot de la sélection nationale). Et pour cause, puisque l’UCI a déplacé la Vuelta au 1er mai, soit juste au lendemain de la deuxième étape du Festival Elsy Jacobs. Pas besoin de faire de dessin, tout le monde aura compris le courroux et l’embarras des organisateurs qui n’en voulaient pas pour autant aux formations professionnelles, alors en proie à des problèmes logistiques évidents.

«L’UCI (NDLR : la fédération internationale) a soudainement déplacé la Vuelta sur notre date, au lendemain de notre épreuve, ce qui nous a privés de plusieurs têtes d’affiche. Des équipes qui s’étaient enregistrées chez nous se sont brutalement désistées», rappelait ainsi fin novembre, dans nos colonnes, Claude Losch, patron de l’organisation, afin de motiver sa décision de changer de catégorie.

Car en décidant de redescendre de deux niveaux d’un coup et surtout, de ne plus proposer une course par étapes, mais deux épreuves d’un jour, distinctes l’une de l’autre (comme c’était le cas en 2011, après trois éditions où l’épreuve était une course d’un jour), le SAF Cessange (qui pouvait maintenir sa course par étapes en Pro Series) n’a pas seulement réduit la voilure. Le club luxembourgeois aujourd’hui présidé par Michel Zangerlé a tout changé. Mais gardé à coup sûr son savoir-faire.

Voilà pour l’historique. Place au présent. Et aux deux courses du week-end. Le Ceratizit Festival Elsy Jacobs à Garnich, samedi. Et le Ceratizit Festival Elsy Jacobs à Luxembourg, dimanche. Les organisateurs l’avaient prévu. La perspective pour les concurrentes ayant abandonné le samedi de pouvoir repartir le lendemain, les deux épreuves étant distinctes l’une de l’autre, s’avère attrayante. Aux côtés de SD Worx-Protime, les formations Ceratizit-WNT et Uno-X sont les équipes du World Tour enregistrées au départ. Comme quoi…