Nina Berton (22 ans) vient de clôturer une campagne de classiques prometteuse. Après le Ceratizit Festival Elsy Jacobs, elle s’accordera une pause.
Du haut de ses vingt-deux ans, Nina Berton a mené une campagne de classiques assez remarquable, avec deux top 20 (15e de Gand-Wevelgem, 19e du Tour des Flandres) et des places significatives (21e d’À Travers les Flandres, 40e de Paris-Roubaix). La Luxembourgeoise de l’équipe Ceratizit-WNT a poussé jusqu’à Liège-Bastogne-Liège (62e) et la voici au départ pour la quatrième fois déjà du Ceratizit Festival Elsy Jacobs.
Quel bilan dressez-vous de vos classiques?
Nina Berton : Je suis assez satisfaite de mes classiques, notamment de mes classiques flandriennes. Je suis assez contente de ma première participation à Paris-Roubaix. Ce n’était pas trop mal. Mais pour Liège-Bastogne-Liège, j’ai ressenti un peu de fatigue, j’étais sur le pont depuis pas mal de temps déjà…
Revenons sur votre première participation à Paris-Roubaix. Avec le recul, comment avez-vous vécu cette expérience?
Le problème, c’est que je suis tombée avant d’entrer dans les premiers secteurs pavés, ce n’était pas une grosse chute, mais cela m’a un peu bloquée psychologiquement, comme si je n’étais plus vraiment dans la course. Habituellement, j’aime bien me positionner à l’avant du peloton mais là, je n’y arrivais plus. C’est mon regret, j’aurais pu faire mieux sans cette chute. Mais au vu des circonstances, ce n’est pas trop mal.
On imagine qu’à l’avenir, vous y reviendrez?
Oui, pour les années prochaines, j’ai beaucoup appris, comme pendant toute cette campagne de classiques d’ailleurs. J’ai compris qu’on ne pouvait pas tout faire, même lorsqu’on aime toutes les classiques, les flandriennes et les ardennaises. Mais cela n’est pas possible de tout faire.
Et après Liège-Bastogne-Liège, vous voilà au départ, comme l’an passé, du Ceratizit Festival Elsy Jacobs. Cela reste important à vos yeux?
Ce n’est plus un grand objectif comme c’était le cas l’an passé pour moi. Je voulais absolument bien faire (NDLR : elle avait remporté le maillot des KOM). Lorsqu’on court à la maison, on veut montrer qu’on a des forces…
Physiquement, comment vous sentez-vous?
J’ai fait un peu moins d’entraînement ces derniers jours, notamment après Liège-Bastogne-Liège. Donc pour le Festival Elsy Jacobs, cela devrait aller, j’aurai de la fraîcheur.
J’espère disputer le Tour de France. Mais ce n’est pas encore sûr. Il faudra que je sois sélectionnée!
Quel regard portez-vous sur la nouvelle formule?
Je préférais l’ancienne formule, avec un classement général, notamment la formule de 2022 avec le prologue. Mais je comprends les organisateurs, c’est difficile pour eux.
Il n’en demeure pas moins qu’on retrouve quelques noms au départ…
Oui avec SD Worx-Protime et Uno-X, il y aura de belles équipes et cela ne sera pas très facile. Dans notre équipe, on aura de bonnes cartes avec la Polonaise Marta Lach qui est forte sur ce genre de parcours, ainsi que les deux Italiennes Alice-Maria Arzuffi et Arianna Fidanza. Elles aussi, c’est un parcours qui leur convient. C’est bien pour notre équipe, nous avons des filles qui peuvent performer et cela nous donne différentes cartes. C’est important dans une course où les équipes pouvant contrôler le peloton sont rares.
À quel genre de scénario vous attendez-vous pour ces deux courses d’un jour?
Peut-être que cela peut devenir un peu plus difficile et qu’il n’y aura pas de grand groupe à l’arrivée, mais plutôt un peloton d’une quinzaine d’unités.
Quelle sera la suite de votre saison?
Je vais d’abord me reposer car mon début de saison a été très long. Puis, je partirai en Espagne pour disputer le Tour du Pays basque (10 au 12 mai). Ensuite, je suis prévue sur quelques courses belges comme Antwerp Port Epic Ladies (19 mai) et Elmos Dwars door het Hageland (2 juin). Je poursuivrai avec le Tour de Catalogne (7 au 9 juin). Il y aura les championnats nationaux (course en ligne le 23 juin) et directement après le Lotto Thüringen Ladies Tour (25-30 juin). Enfin, je ferai un stage en altitude et j’espère disputer le Tour de France (12 au 18 août). Mais ce n’est pas encore sûr. Il faudra que je sois sélectionnée!