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Impôts et énergie : encore peu de concret


(Photo : chambre des députés)

Le gouvernement maintient la promesse d’agir pour soulager fiscalement – à partir de 2025 – les monoparentaux. Aucune piste concrète n’est cependant avancée. Le même constat vaut pour la sortie progressive, l’an prochain, du plafonnement des prix de l’énergie.

Hier matin, les ministres des Finances et de l’Économie, Gilles Roth (CSV) et Lex Delles (DP), ont eu l’occasion de mettre en avant leurs grandes priorités budgétaires et stratégiques. Finalement, peu de nouveaux éléments, y compris concernant un soulagement fiscal supplémentaire ou la prolongation, au-delà de 2024, du plafond étatique sur les prix de l’énergie.

Le Statec mise sur une inflation limitée à 2,2 % pour cette année 2024. La Commission européenne table sur 2,6 %. Sans maintien du plafonnement des prix pour l’électricité et les énergies fossiles (carburant, diesel, gaz, etc.), l’inflation risque de faire un saut à 3,6 % en 2025.

«C’est pourquoi ce plafonnement des prix ne va pas être supprimé du jour au lendemain. Bien au contraire, le gouvernement, avec le ministre de l’Économie en tête, travaille sur une sortie progressive courant 2025 de cette aide», avance Gilles Roth (photo).

Ni lui, ni son collègue ministre n’ont cependant annoncé, dès hier, des éléments plus concrets. Seule piste avancée par Lex Delles, dans le contexte de la transition énergétique : «La sortie des énergies fossiles n’est pas un « nice to have« , mais une nécessité absolue. Il nous faut garantir dans ce contexte un prix de l’électricité stable et attractif.»

Une raison pour cette discrétion pourrait être le récent avis critique de la Commission européenne sur le projet de budget. «Contrairement aux recommandations (…), il n’est pas prévu que les mesure d’urgence de soutien énergétique soient progressivement retirées en 2024 (…)», peut-on lire dans ce document. Le ministre des Finances reste cependant décidé à «offrir la prévision nécessaire aux entreprises et aux gens».

«Nous voulons continuer à soulager les gens. Avec un prochain pas pour adapter le barème d’imposition. Mais aussi, en 2025, avec des premiers accents concernant la classe d’imposition 1a. Ceci en vue d’une réforme fiscale plus profonde dans les années suivantes», telle était l’autre annonce majeure. Pour en savoir plus, il faudra visiblement encore patienter jusqu’au mois d’octobre et le dépôt du projet de budget pour 2025.