Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
La population luxembourgeoise est au fait des grands défis du secteur textile, d’après un sondage. Les résidents sont aussi nombreux à réclamer de meilleures pratiques.
L’ONG Fairtrade Lëtzebuerg et Caritas ont présenté hier une étude Ilres sur les habitudes de consommation textile au Luxembourg. Un éclairage précieux sur les tendances dans un secteur régulièrement secoué par les violations des droits humains et la surconsommation.
Le sondage a été effectué auprès de 944 personnes, représentatives de la population. Deux tiers (66 %) considèrent qu’il est important de s’informer sur les problématiques liées au secteur textile. Ils sont 33 % à scruter les étiquettes. Parmi eux, la moitié va encore plus loin pour vérifier les labels.
À noter que 72 % des sondés indiquent posséder au moins une pièce de «slow fashion», c’est-à-dire un vêtement de seconde main, labellisé fairtrade, voire en location. La majorité motive ce choix par des convictions personnelles. Toutefois, un tiers de jeunes, âgés de 16 à 24 ans, déclare acheter des vêtements une à trois fois par mois. «Ce résultat met en lumière le problème de la surconsommation dans ce groupe démographique», estime l’étude.
Globalement, les résidents sont bien conscients des deux grands défis de l’industrie textile : prolonger la durée de vie des vêtements (44 %) et garantir de meilleures conditions de travail aux employés (37 %). Sur la question des entreprises, deux tiers jugent que les vêtements doivent être fabriqués selon des normes respectant les droits humains et l’environnement. Le panel souhaite à 55 % plus de transparence de la part des entreprises sur leurs modes de production.
À hauteur de 79 %, les répondants attendent des institutions publiques qu’elles favorisent une filière certifiée éthique, équitable et durable. Pour près de la moitié, l’offre de pièces de seconde main ou confectionnées à partir de matières recyclées n’est en outre pas assez présente dans les magasins.
