COUPE (QUARTS DE FINALE) Thomas Gilgemann, le boss du Progrès, veut encore croire à un printemps fou pour Niederkorn.
Le Progrès a raté l’occasion de monter sur le podium ce week-end. Quel est l’état d’esprit avant ce quart de finale?
Thomas Gilgemann : Il doit être conquérant. Un match de championnat contre une équipe qui joue le maintien (NDLR : Mondercange, samedi) et un match de Coupe contre un voisin, ce n’est pas du tout la même chose, mentalement. Mais qu’on se le dise : on n’est pas en train de faire une mauvaise saison.
C’est un match couperet, c’est un derby, et le Progrès est invaincu au stade Jos-Haupert depuis le 6 novembre 2022.
Oui, toutes nos contre-performances sont survenues à l’extérieur. On doit travailler davantage collectivement parce qu’on a de meilleures individualités que la saison passée, mais on mériterait d’être mieux huilé en tant qu’équipe. Même si par rapport à ce que Mondercange a fait contre Differdange et au Swift (NDLR : deux matches nuls), on n’est pas une exception, on a aussi plus de mal sur les terrains difficiles. Il faut qu’on s’adapte quand on ne peut pas utiliser notre jeu de possession. Qu’on joue long, qu’on soit au deuxième ballon… Mais notre bilan est vite fait : on est bien meilleurs contre les équipes du haut de tableau que contre celles qui luttent pour le maintien et bien meilleurs à la maison qu’à l’extérieur.
Si on avait dit à Fabrizio Bei : « Tu seras champion, mais le Progrès gagnera la Coupe », il aurait signé
Vous aurez deux derbies à la maison. Vous allez essayer de priver le FCD03 de son titre de tenant de la Coupe. Mais pourrez-vous vraiment le perturber en ce qui concerne le championnat?
Je le répète depuis plusieurs semaines et je le dis à Fabrizio Bei dès que je le croise : même si le F91 a des résultats optimaux vu ses moyens, je le vois champion depuis un certain temps. Et même une défaite chez nous ne l’empêcherait pas. Un peu l’inverse de la saison passée : on était inarrêtables en championnat et ils nous avaient infligé notre seule défaite en Coupe (3-2).
Que vous répond Fabrizio Bei?
Il me dit : « Arrête, ne me porte pas la poisse ». Mais à chaque fois que je le croise, il en est à chaque fois un peu plus près. Mais je pense qu’en début de saison, si on lui avait dit : « Tu seras champion, mais le Progrès gagnera la Coupe », il aurait signé.
Aller chercher l’Europe par la Coupe, c’est le plus simple?
Je ne sais pas. Mais ce que je sais, c’est qu’on n’a plus gagné le moindre titre depuis 1981 et que ça commence à chiffrer. C’est l’un des grands objectifs.
Mais si vous passez Differdange, il vous faudra jouer contre une équipe intrinsèquement moins bonne que vous (Hostert ou Mondorf) et loin de vos bases. C’est-à-dire la pire configuration possible.
Ah oui, il faudra un switch mental. Mais j’espère déjà qu’on y sera. En face, Differdange ne prend pas de buts et gagne même quand il n’est pas bon.
Et la suite à moyen terme? Tout est déjà réglé pour la saison prochaine? Jeff Strasser sera toujours aux commandes?
Oralement, c’est plié, mais ce n’est pas encore contractuel. On veut garder une stabilité en ne faisant que quelques modifications dans l’effectif en lui redonnant une couleur plus locale. On pense que la crise financière est à son pic et que tout va bientôt repartir, alors on va se remettre à faire de l’événementiel, recréer une atmosphère comme dans nos meilleures années. On a des bases solides, on veut passer un cap et atteindre un niveau jamais atteint ces cinq prochaines années.