Sur son parquet, Strassen s’est imposé 3 sets à 1, samedi, contre Bertrange dans la première manche de la finale du championnat. Et justifie son statut de favori à sa propre succession.
Vainqueur de la Coupe il y a trois semaines, Strassen veut aussi être champion du Luxembourg. Sa quête débutait samedi soir, par un premier match à domicile, déjà important en finale de la Novotel Ligue. Il suffit d’entendre la détermination des joueurs de Massimo Tarantini avant le début de la rencontre pour se rendre compte qu’ils sont programmés pour réaliser le doublé. Évidemment, à la lecture de leur palmarès affolant, le titre peut leur sembler promis d’avance.
Et pourtant, en face, il y avait une équipe de Bertrange, la seule à lui avoir fait mordre la poussière cette saison, qui représentait le meilleur antidote à tout excès de confiance. Et le duel entre les deux protagonistes a bel et bien été équilibré durant… l’espace de deux sets (le deuxième et le troisième). Car ensuite, le travail de sape des coéquipiers de Boris Milosevic a fait son œuvre. «On a montré que l’on pouvait les mettre en difficulté et jouer à leur niveau durant deux sets. Maintenant, ce n’est pas encore suffisant pour vraiment les faire douter et les déstabiliser complètement.
Il faut garder un niveau de jeu élevé pendant toute la partie pour pouvoir les battre. Malheureusement, ça n’a pas été le cas dans le quatrième set», reconnaît l’attaquant du VCB Jaromir Kolacny. Dominés dans la première manche, lâchée sur le score de 25-17, les hommes de Paul Dobre ont ensuite fait le travail. Le duo Weber-Kolacny se chargeant de conclure les points. Cette fois, il y avait match et un contre plein d’autorité de Viens propulsait même les Bleus en tête au tableau d’affichage (16-17).
Strassen doute mais ne rompt pas
Mais les Strassenois ne comptaient pas dévier de leur trajectoire et le puissant Gajin remettait de l’ordre dans la maison jaune et noire (21-21). Pourtant, dans un deuxième set âprement disputé, les partenaires de Steve Weber vont parvenir à faire tomber de son trône, l’espace d’un set, le champion national. Kolacny, avec une attaque percutante à l’aile, va remettre les deux formations à égalité (22-25). Des moments un peu délicats, Strassen va en connaître encore quelques-uns dans la troisième manche, notamment quand Cornil va faire preuve d’inspiration sur une série au service, puis au bloc.
Le Belge va donner l’impulsion à son équipe qui va basculer devant (19-20) à l’approche du money time. Mais il faut reconnaître que Strassen, c’est costaud. Rarement en panne d’inspiration dans les moments clés, les locaux vont parfaitement gérer la situation avant de laisser le soin à Gajin de finir tranquillement le travail (25-23). «On a commis des fautes dans le deuxième et le troisième set, ce qui a permis à Bertrange de s’installer dans le jeu. On savait qu’il ne fallait pas leur laisser prendre trop confiance et on a su resserrer le jeu quand il le fallait», explique Pablo Camargo.
Histoire de se rassurer et de dérouler dans la quatrième manche. Avec un bloc de plus en plus intraitable et des attaques précises, le VCS pouvait profiter des approximations de Bertrange. Un dernier point signé Arab et Strassen s’adjugeait le premier round en quatre sets (25-12). Pour Bertrange, ce sera déjà l’heure de vérité le week-end prochain.
De notre correspondant Gilles Tarral