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[Ligue des Champions] Real/Man.City : duel stellaire et nouveau classique européen


Pep Guardiola, entraîneur de Manchester City (Photo : AFP)

Le Roi d’Europe face au tenant du titre : du haut de ses 14 couronnes continentales, le Real Madrid de Jude Bellingham défie mardi pour la quatrième fois en cinq saisons le Manchester City de Rodri, nouvel ogre européen sacré l’an passé.

C’est un choc « galactique » aux airs de finale avant l’heure. Le troisième consécutif entre les deux derniers vainqueurs de la Ligue des champions, qui intervient cette fois dès les quarts de finale, après deux confrontations en demies.

Un affrontement entre deux des meilleures équipes et entraîneurs d’Europe, Carlo Ancelotti et Pep Guardiola, dont les destins européens semblent plus que jamais liés.

« Qu’est-ce que c’est agaçant, encore une fois ! J’en ai marre de ces boules, toujours les mêmes ! » avait plaisanté le directeur sportif de Manchester City Txiki Begiristain lors du tirage au sort.

Les deux formations se retrouvent mardi un an après la gifle infligée en demi-finale par le champion d’Angleterre au Real (4-0 au retour à Manchester, 5-1 sur les deux matchs).

City plus friable

Et les dynamiques semblent aujourd’hui bien différentes : les Merengues écrasent la concurrence en Liga, alors que les Citizens devront eux batailler avec Liverpool et Arsenal jusqu’au bout pour conserver leur titre.

Plus fébrile défensivement, l’armada de Pep Guardiola n’est plus tout à fait le rouleau compresseur qui a tout écrasé sur sa route vers un triplé historique et une première Ligue des champions en 2023.

En témoignent ses difficultés dans les grands matchs cette saison (0 victoire face à ses concurrents dans la course au titre en Premier League).

« L’idée est de gagner la compétition, et pour cela il faut battre les meilleurs. City est peut-être une des meilleures équipes d’Europe en ce moment. Ce sera difficile, mais si on veut être champion d’Europe, il faudra éliminer City. Ce sera un grand quart de finale et nous le jouerons avec confiance », a déclaré le coach madrilène Carlo Ancelotti.

Son équipe aura selon besoin du « courage et de la personnalité » qui lui a manqué l’an dernier si elle veut prendre sa revanche et se rapprocher d’un 15e sacre européen.

« Ce sera un match très attrayant pour le monde du football, avec deux équipes dotées d’une grande qualité individuelle sur le terrain », a-t-il prédit.

Bellingham vs Rodri, duel de talismans

Côté madrilène, les atouts ne manquent pas, avec notamment le duo d’attaque brésilien Vinicius – Rodrygo, soutenu par le prodige anglais Jude Bellingham, devenu depuis son arrivée l’été dernier l’homme providentiel de la Maison Blanche, avec 20 buts et 10 passes décisives.

« L’impact de Bellingham a été énorme. Son influence sur le jeu est évidente, c’est une équipe différente de celle de la saison dernière », avait noté Pep Guardiola après le tirage au sort.

Affronter le Real Madrid est « toujours un défi difficile à relever », a estimé l’ex-coach du Barça. « C’est un club exceptionnel et qui peut contrôler beaucoup de choses dans cette compétition grâce à l’expérience qu’il a acquise dans le passé ».

D’autant plus cette saison, où le Real n’a connu que deux défaites toutes compétitions confondues, réussissant parfois, comme face à Leipzig au tour précédent, à se sortir de situations compliquées grâce au talent individuel de ses attaquants.

Tout comme les Citizens, souvent portés par Phil Foden, Kevin De Bruyne et Erlind Haaland, dont les statistiques donnent toujours le tournis : 30 buts en 36 rencontres toutes compétitions confondues pour le colosse norvégien, meilleur buteur de C1 avec six réalisations.

Mais le patron de City c’est bien l’indispensable Rodri, plaque tournante espagnole du milieu et véritable porte-bonheur du club anglais, invaincu sous le maillot mancunien et sous celui de l’Espagne depuis plus d’un an, soit une série de 64 matchs.

« À son poste, il est le meilleur, il peut tout faire. Sa qualité technique, sa lecture du jeu, sa mentalité, son physique… il est complet » l’a encensé son coach.

Positionné en pointe basse, l’international espagnol sera sûrement chargé de contenir les percées de Bellingham, électron libre de l’attaque madrilène prêt à briller sur la scène européenne et à faire résonner une nouvelle fois le tube « Hey Jude » des Beatles dans son nouveau jardin.