Mathieu van der Poel (Alpecin) a remporté en solitaire dimanche son deuxième Paris-Roubaix après un raid de 60 km pour réussir le doublé sur les Monuments pavés, une semaine après sa victoire au Tour des Flandres.
Impérial sur les pavés de l’Enfer du nord dans son maillot arc-en-ciel de champion du monde, le Néerlandais devient le onzième coureur de l’histoire, le premier depuis Fabian Cancellara en 2013, à accomplir cet exploit. Il est désormais le seul coureur en activité à compter six Monuments à son palmarès, un de plus que Tadej Pogacar.
Volant sur les pavés grâce à une dextérité diabolique, déjouant tous les pièges, le Néerlandais a levé les bras sur la piste du vélodrome de Roubaix avec trois minutes d’avance, un écart abyssal, sur son coéquipier belge Jasper Philipsen et le Danois Mads Pedersen. L’Allemand Nils Politt (UAE) et le Suisse Stefan Kung (Groupama-FDJ) complètent le top 5.
Le champion du monde devient le onzième coureur de l’histoire, le premier depuis Fabian Cancellara en 2013, à accomplir cet exploit. Il est désormais le seul coureur en activité à compter six Monuments à son palmarès, un de plus que Tadej Pogacar.
Une semaine après sa chevauchée de 44 km au «Ronde» dimanche dernier, il s’est imposé au terme d’un nouveau raid solitaire, de 60 km cette fois, exactement comme Andreï Tchmil il y a trente ans pile, pliant tout suspense en accélérant dans le secteur pavé d’Orchies face à une concurrence résignée.
Un triomphe pour Alpecin
Le petit-fils de Raymond Poulidor rejoint ainsi, à 29 ans, des champions comme Fabian Cancellara, Tom Boonen, Roger De Vlaeminck et Rik Van Looy à gagner la même année le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, une tâche herculéenne réservée aux plus grands.
Déjà vainqueur l’an dernier, Van der Poel est également le premier à triompher deux années de suite sur les pavés de l’Enfer du nord après Tom Boonen en 2008 et 2009.
C’est enfin un triomphe pour son équipe Alpecin qui, fait inédit, a enlevé les trois premiers Monuments de l’année avec aussi le succès de Jasper Philipsen, bien aidé par Van der Poel, en mars sur Milan-Sanremo.
La course, avalée à une vitesse record avec un fort vent dans le dos, s’est décantée très rapidement avec un peloton vite morcelé en petits groupes.
Cette sélection précoce a permis d’éviter des chutes massives dans des secteurs stratégiques comme la controversée chicane avant la trouée Arenberg que les favoris ont négocié au sein d’un petit peloton d’une trentaine de coureurs seulement.
Mais la trouée a fait des dégâts et jeté la confusion après la crevaison, à sa sortie, de plusieurs gros bras, Jasper Philipsen et Mads Pedersen en tête.
Le groupe des favoris, sans Français hormis Hugo Page, s’est ensuite reconstitué. Avant d’assister, impuissant, au démarrage fulgurant de Van der Poel en route vers la gloire.
(AFP)