En manque d’efficacité offensive en première période, les joueuses d’Alexandre Scheubel ont montré une belle réaction en trouvant davantage de solutions en deuxième, ce mercredi soir à la Coque.
À l’occasion de son dernier match à domicile dans ces éliminatoires de l’Euro-2024 et avant un voyage à Umeå pour se frotter, dimanche, à la grande Suède, la sélection nationale féminine était opposée, ce mercredi soir, aux Islandaises. «L’Islande, c’est un peu meilleur que les îles Féroé (NDLR : face à qui les Luxembourgeoises avaient assez largement chuté par deux fois lors de la précédente fenêtre internationale) donc on peut se dire que ça va être très dur», disait hier à la presse le sélectionneur Alexandre Scheubel.
Et effectivement, cela a été compliqué pour ses protégées, logiquement battues (15-31) par une nation qui, selon toute vraisemblance, devrait finir à la deuxième place du groupe 7. Mais il convient tout de même de souligner le meilleur visage affiché par les Roud Léiwinnen au retour des vestiaires : auteures seulement de cinq petits buts en première mi-temps, ces dernières en ont inscrit le double en deuxième pour le plus grand plaisir des quelque 600 spectateurs ayant fait le déplacement.
Malgré des difficultés à se procurer des solutions en attaques placées, chose qu’elles avaient pourtant parfaitement maîtrisée contre les Féroïennes, les locales sont toujours au contact après un peu moins de dix minutes (2-3, 8e). Par la suite, les joueuses du Grand-Duché ont même plusieurs fois l’opportunité d’égaliser, sans jamais y parvenir. Un avertissement pris au sérieux par les visiteuses qui vont ensuite hausser le ton, notamment sous l’impulsion de l’inarrêtable ailière droite Stefansdottir, auteure, à cet instant, de la moitié des pions de son équipe (2-8, 18e).
Rodesch, encore au rendez-vous
Après s’être heurtées pendant un (très) long moment à l’arrière-garde adverse plus grande et plus costaude, les Luxembourgeoises, visiblement aussi quelque peu stressées par l’évènement, trouvent enfin la clé par l’intermédiaire de la capitaine Welter sur un jet de sept mètres (3-8, 21e), avant que Zuk puis Rodesch ne lui emboîtent le pas, sans toutefois réussir à stopper les ardeurs des filles d’Arnar Pétursson, largement devant au score à l’heure de la pause syndicale (5-15).
Si certaines formations auraient pu totalement craquer après un tel calvaire, ce n’est pas le cas des Roud Léiwinnen qui vont revenir sur le parquet remontées à bloc. D’entrée, la jeune pivot Elcheroth règle la mire avant d’être imitée par Zuk, en manque de réussite sur ses deux tirs suivants (ils viennent s’écraser sur la barre transversale à chaque fois), mais pas sur le troisième, puis par l’ailière gauche Gambini ainsi que l’expérimentée Welter. Et voilà comment le Luxembourg a déjà scoré autant de fois qu’au cours du premier acte (10-23, 46e).
Et bien que la fin de partie tourne en faveur des Islandaises, plus fraîches physiquement, les Luxembourgeoises ne baissent pas les bras, à l’image de la nouvelle venue Gomes qui s’offre son tout premier but en carrière avec les A (13-26, 51e).
Dans les cages, Flener sort quelques arrêts et sa coéquipière, la gauchère Rodesch, déjà à son avantage aux Féroé, récidive en inscrivant la dernière réalisation du match : une merveille de shoot qui termine en pleine lucarne (15-31). L’Islande était trop forte, mais les Roud Léiwinnen peuvent se targuer de n’avoir jamais abdiqué. Place désormais à l’ultime rendez-vous (certainement le plus périlleux) de ces qualifications, dans quatre jours, face aux Suédoises, quatrièmes du Mondial-2023.